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Les relations entre le Maroc et l’Algérie

mardi 19 avril 2005, par nassim

Se pencher sur la situation des rapports entre le Maroc et l’Algérie est un exercice on ne peut plus utile aujourd’hui.

Les signes d’apaisement perceptibles dans les relations entre les deux pays font, certes, entrevoir l’espoir pour un avenir meilleur entre les deux Etats voisins, mais les choses sont plus compliquées qu’il n’y paraît. Ainsi, lorsque le Maroc avait annoncé, le 30 juillet 2004 la suppression du visa pour les ressortissants algériens désirant se rendre au Maroc, la réciproque n’a été possible qu’en ce début du mois d’avril 2005. Il a fallut près d’une année aux autorités algériennes pour accepter de serrer la main tendue par le Maroc.

L’histoire des relations entre Rabat et Alger est ainsi faite de ratées et de rendez-vous manqués. Une histoire que l’Institut des hautes études en management aura décidé de décortiquer et de mettre en perspective.
C’est l’objet du colloque qu’organise l’institut le 29 avril prochain à Rabat sous l’intitulé évocateur : "Maroc- Algérie : histoire croisée, histoire forcée". Historiens, politologues, sociologues et journalistes sont conviés à débattre de ce thème. Trois interrogations fondamentales sont soulignées en toile de fond de ce débat prometteur.

L’affaire du Sahara constitue-t-elle le fond du désaccord entre le Maroc et l’Algérie ? Les autres pays membre de l’UMA n’ont-ils pas un rôle à jouer dans les résolutions de ces différends ? L’instauration de la démocratie dans les deux pays n’aidera-t-elle pas à aplanir les différends ? Des questions à méditer. L’avenir des relations entre le Maroc et l’Algérie engage celui de toute la région.

Le projet de l’Union maghrébine n’échoppe-t-il pas essentiellement sur les relations difficiles entre le Maroc et l’Algérie. Chacun des cinq pays du Maghreb évoque l’UMA comme l’unique voie de salut face à la mondialisation. Tous sont pareillement convaincu que le retour à la normale dans les relations entre Rabat et Alger est seul à même de remettre sur les rails le train de l’Union. La question soulevée par les initiateurs du débat prévu à Rabat paraît ainsi judicieuse. Ne faut-il pas en effet forcer l’Histoire entre les deux pays ?

Par K.R., lematin.ma