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Nicolas Sarkozy épinglé par Villepin

dimanche 7 janvier 2007, par Rédaction

Dominique de Villepin a indiqué qu’il ne votera pas Nicolas Sarkozy mais qu’il participera au congrès de l’UMP à Paris où les 336.000 adhérents du parti seront invités à désigner leur candidat pour l’élection présidentielle.

Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy.

Invité de l’émission "Dimanche+", le chef du gouvernement a fait la leçon au président de l’UMP, en conseillant à Nicolas Sarkozy d’"additionner" les personnalités de sa famille politique au lieu de les "aligner comme des sardines dans une boîte". Dominique de Villepin n’avait pas fait connaître son choix pour le vote des quelques 336.000 adhérents de l’UMP, ouvert depuis le 2 janvier pour désigner le candidat soutenu par le parti à l’élection présidentielle. Le résultat, sans aucun suspense puisque Nicolas Sarkozy est le seul candidat, sera proclamé dimanche prochain à Paris lors du congrès de l’UMP.

Le Premier ministre a certes annoncé qu’il serait bien présent porte de Versailles, où il se rendra pour le déjeuner. "Je serai présent, même si je ne participerai pas au vote, le président de la République ne s’étant pas prononcé" a-t-il expliqué. Jacques Chirac doit annoncer d’ici la fin mars s’il est candidat ou non à sa propre succession. Autre fidèle du chef de l’Etat, Jean-Louis Debré a utilisé le même argument pour justifier son refus de participer à l’adoubement de Nicolas Sarkozy par l’UMP.

Dominique de Villepin ne s’est pas arrêté là. Le Premier ministre a profité de l’émission pour faire la leçon à Nicolas Sarkozy, mettant en avant son expérience acquise en 1995 et 2002 au côté de Jacques Chirac. "Je ne connais pas la machine à perdre dont certains parlent (...) Mais par contre, je sais ce que c’est que la machine à gagner", a-t-il dit. Il a ainsi conseillé au président de l’UMP de créer "une dynamique des volontés" derrière lui, comme Jacques Chirac avait su le faire en 1995 en réunissant Alain Juppé, Jean-Louis Debré, Philippe Séguin et Alain Madelin.

"Si on veut aligner une famille politique derrière un candidat sous forme de petits pois ou comme des sardines dans une boîte, vous ne gagnez pas comme cela", a averti le Premier ministre. "Aujourd’hui, c’est vrai que j’estime qu’il y a encore un élan à donner", a poursuivi le Premier ministre, regrettant que des personnalités comme Jean-Louis Borloo ou Michèle Alliot-Marie ne soient pas associées à la campagne de Nicolas Sarkozy. Comme Jacques Chirac cette semaine, Dominique de Villepin a mis en garde Nicolas Sarkozy, partisan de la "rupture", contre la tentation de faire "table rase", défendant son bilan dans les domaines de l’emploi ou du logement.

Synthèse de Rayane
D’après AP