Robert Gates s’installe au Pentagone

Le nouveau patron du Pentagone a confirmé que l’Irak constituerait sa priorité. « Nous voulons tous trouver un moyen de ramener les fils et les filles d’Amérique à la maison », a-t-il déclaré lors d’une cérémonie au Pentagone en présence du vice-président américain Dick Cheney.

« Mais, comme le président l’a clairement dit, nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre d’échouer au Moyen-Orient. Un échec en Irak en ce moment serait une calamité qui hanterait notre nation, porterait atteinte à notre crédibilité et mettrait en danger des Américains pour les décennies à venir », a-t-il ajouté. M. Gates a prêté serment au cours d’une double cérémonie, d’abord privée à la Maison Blanche, puis publique au Pentagone.

Au moment où les États-Unis repensent leur stratégie irakienne, le nouveau chef du Pentagone devra apporter la « perspective nouvelle » réclamée par le président américain George W. Bush lorsqu’il l’a choisi le mois dernier pour succéder à Donald Rumsfeld, principal architecte de la guerre en Irak et qui continue de défendre l’invasion du pays en mars 2003.

George W. Bush ayant précisé la semaine dernière qu’il annoncerait début janvier ses plans pour l’Irak, Robert Gates dispose d’un délai relativement court pour faire ses propositions. Il a toutefois déjà donné le ton lors de son audition devant le Sénat, en déclarant notamment que les États-Unis n’étaient pas en train de gagner la guerre et que « toutes les options sont sur la table ».

Il a également indiqué qu’il comptait se rendre « très bientôt » en Irak pour faire le point avec les généraux américains sur place, et qu’il entendait être franc avec George W. Bush. Il pourra pour cela s’appuyer sur les recommandations faites par le Groupe d’étude sur l’Irak (ISG), dont il faisait partie avant d’être nommé au Pentagone.

Présenté comme un homme très capable à la fois par les démocrates et les républicains - il a servi sous des présidents des deux camps -, Robert Gates, 63 ans, devra également traiter les dossiers de la guerre en Afghanistan, où les talibans reprennent position, et de la réorganisation de l’armée américaine.

Synthèse de Souad
D’après AP