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Tensions entre l’Algérie et la France

mercredi 30 novembre 2005, par Rédaction

L’Algérie a vivement critiqué le rejet par les députés français d’une proposition socialiste visant à abroger une disposition de la loi du 23 février 2005 évoquant « l’aspect positif » de la colonisation de l’Afrique du Nord par la France.

La signature du traité d’amitié entre l’Algérie et la France est une nouvelle fois menacée.

Ce texte a donné lieu à une vive polémique sur son quatrième article, lequel stipule dans son deuxième alinéa que « les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord ».

Les anciens moudjahidine sont unanimes à dire « qu’en l’état actuel des choses et compte tenu de l’obstination de la France à refuser de faire acte de repentance, l’Algérie ne doit pas signer un traité d’amitié avec elle ».

Du côté des partis politiques, le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, a déploré que « les députés de la majorité en France aient consacré une loi qui falsifie l’histoire. Ce qui nous conforte au niveau du FLN pour demander à ce que la France officielle tourne le dos à la France coloniale pour pouvoir construire des relations de confiance et de respect mutuel entre les deux peuples ».

Sur l’obstacle qu’un tel vote pourrait poser à la signature du traité d’amitié entre l’Algérie et la France, il considère « plus qu’impératif que le devoir de mémoire soit consacré dans ce traité, s’il venait à être signé ».

En août dernier, Abdelaziz Bouteflika avait estimé que la France devait reconnaître « ses bavures perpétrées pendant la période coloniale ». « Les Algériens méritent plus une repentance de la France que les Malgaches », avait-il alors déclaré. Il avait auparavant estimé que la loi du 23 février 2005 « représente une cécité mentale confinant au négationnisme et au révisionnisme ».

Synthèse de Mourad
D’après Reuters