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Trois attentats déjoués en France depuis 2000

mardi 17 décembre 2002, par Hassiba

La marché de Noël de Strasbourg, l’ambassade des Etats-Unis à Paris et le vol Paris-Miami sont les trois attentats déjoués -et connus - sur le sol français.

Avant les quatre arrestations de La Courneuve, au domicile desquels les policiers ont saisi des produits chimiques non idenifiés et une combinaison NBC, deux menaces avérées d’attentats d’extrémistes islamistes sur le sol français avaient été déjouées.

La première aurait visé le marché de Noël de Strasbourg, en décembre 2000. Quatre Algériens ont été arrêté le 26 décembre à Francfort grâce à une coopération entre les services allemands et la DST, qui avait repéré les suspects en train de transporter des armes d’un appartement à l’autre. A leur domicile, la police a saisi un arsenal d’armes et d’explosifs, quantité de faux papiers et de fausses cartes de crédits ainsi que 700 grammes de haschich. Deux autres hommes, dont Mohammed Bensakhria (la tête pensante présumée) ont été arrêté en avril et juin 2001, en lien avec cette affaire. Leur procès s’est ouvert en avril 2002, l’un des prévenu affirmant lors du deuxième jour d’audience que ce n’était pas le marché de Noël qui était visé, mais une synagogue.

En août 2001, Djamel Beghal, un franco-algérien de 36 ans muni d’un faux passeport, a été interpellé aux Emirats arabes unis alors qu’il était en transit entre Kaboul et l’Europe. Questionné sur son itinéraire, Beghal aurait avoué aux officiers de renseignement émiratis « une attaque kamikaze avec un véhicule » en préparation contre l’ambassade des Etats-Unis à Paris. Les contacts de Beghal sont répertoriés, surveillés et placés sur écoutes en France, en Belgique et aux Pays-Bas. Le 10 septembre, une instruction est ouverte, qui débouche quelques jours plus tard sur plusieurs interpellations, dont celle de Nisar Trabelsi, qui aurait été le kamikaze de l’opération et sept membres d’un réseau basé dans l’Essonne, mis en examen pour « association de malfaiteurs en vue de préparer un acte de terrorisme ». Un pistolet mitrailleur Uzi, une liste de produits chimiques, 65 kilos de sulfate et 50 litres d’acétone pouvant entrer dans la composition d’engins explosifs et un logiciel d’apprentissage de vol sur hélicoptère ont été saisis.

Le 22 décembre 2001, le Britannique Richard Reid est maîtrisé à l’intérieur du Boeing d’American Airlines reliant Paris à Miami. Ses baskets sont remplies d’explosifs « artisanaux, mais opérationnels » selon le FBI. L’enquête montre qu’il a échangé des e-mails avec un donneur d’ordres au Pakistan depuis un cybercafé du XVIIIe arrondissement. Son père déclare au journal briAvtannique « The Mirror » qu’il « continue à croire que Richard n’avait pas l’intention de faire sauter cet avion et que ce qu’il a fait était un geste pour se faire accepter par son entourage de fanatiques religieux ».

Par Service Web, avec P. T., liberation.fr