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Une liste noire des compagnies aériennes

jeudi 18 août 2005, par Céline

L’idée d’une liste noire des compagnies aériennes fait de nouveau parler d’elle au vu du nombre important d’accidents aériens qui se sont produits cet été, tragédies qui reposent la question de la pertinence des contrôles des compagnies aériennes.

Le crash du MD-82 de la West Caribbean Airways repose la question de la sécurité aérienne et l’idée d’une liste noire des compagnies aériennes.

L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) compte 188 Etats membres, et est à l’origine des règles internationales minimales de sécurité. La majorité des pays européens souscrivent en outre aux règles de sécurité des Autorités conjointes de l’aviation (Joint Aviation Authorities, JAA), organe associé de la Conférence européenne de l’aviation civile (CEAC). Elles portent notamment sur la certification des avions, les règles opérationnelles et les licences des pilotes.

Au vu du nombre important d’accidents d’avions ces dernières semaines, certains pays se disent prêts à interdire leur espace aérien à certaines compagnies qui ne respectent pas les règles de sécurité de la JAA. L’idée de la création d’une liste noire de compagnies aériennes que le voyageur pourrait consulter avant d’acheter son billet d’avion ne peut qu’être encouragée.

Certaines compagnies aériennes, volant sous pavillons extra-européens ou sous pavillons européens mais non membres des Joint Aviation Authorities (JAA), comme Helios Airways, n’appliquent pas de manière rigoureuse les recommandations de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). En janvier 2004, la tragédie de Charm el-Cheikh, qui a fait 143 victimes. A l’image d’Helios, Flash Airlines était une micro-compagnie de vols charters ne respectant pas les règles des JAA.

Autant les membres de l’OACI et ceux de la JAA peuvent adapter ces normes internationales minimales à leurs propres critères nationaux, en les complétant notamment dans des domaines tels que la sécurité. Mais ils ne sont pas autorisés à les abaisser. Outre des inspections régulières des appareils stationnés sur leur sol, divers pays réalisent des contrôles inopinés pour vérifier le respect de ces règles.

Une liste noire des compagnies aériennes à éviter est certes utile et encouragera les transporteurs à ne pas négliger la sécurité de leurs avions, la venue d’un "label bleu", décerné en France par l’Afnor aux compagnies aériennes les plus sûres, un "label de qualité touristique", est une bonne nouvelle. L’Afnor "devrait être opérationnel dès le début 2006.

Synthèse de Celine, algerie-dz.com