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Ait Menguellet : ass unejma3

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  • #46
    Ait Menguellet Bbwigh d medden ad iyi-wansen



    j’ai invite des amis pour me tenir compagnie
    tant ton absence me poignait
    j’ai invité tous ceux qui te connaissaient
    a me parler de toi

    le feu qui brûle mon cœur
    comment peut-il s’éteindre sans elle
    la colère habite mes os (déchausse mes os)
    elle a chargé les épreuves sur ma tête
    tous les mots qu’une langue peut évoquer
    elle me les a entendu prononcer
    mon cœur qui l’aime sans espoir
    elle a fini par le combler de soucis

    grande a été ma terreur
    le jour où les autres m’ont dit
    qu’entre nous l’amour était mort
    j’en fus malade à l’insu de mes amis
    car mon cœur avait trahi ce qu’il s’était promis
    pour celle qui était loin de lui
    ce jour-là mon cœur combattu
    succomba sous tes coups répétés ( une fois puis deux)

    la brume envahit mon esprit
    nul ne savait pourquoi
    j’ai perdu le sommeil
    à cause de mes blessures toujours vives
    mon âme éprouvée souviens-toi
    prends garde de perdre patience
    j’ai pleuré à pierre fendre
    et tu en es la cause


    (Traduction par Tassadit Yacine)
    dz(0000/1111)dz

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    • #47
      Ait Menguellet Am assa ad noughal

      Le dilemme de l’exilé qui se retrouve pris entre les contraintes sociopolitiques qui l’ont poussé à s’exiler et les forces de rappel qu’exerce sur lui, en permanence, la douceur de la terre natale.

      «ur neţṛuẓu zḍet urfen, ma texllaḍ amzun taṣfa »
      On ne se plie pas devant les contraintes, Le flou sera pour nous synonyme de clarté. le courageux ne se laisse pas abattre par l’adversité. vaincre sa peur, supporter la souffrance, braver le danger.
      Tirugza, la bravoure est innée (qualité morale)

      La lâcheté, comme la bravoure est innée chez l’homme, l’une et l’autre peuvent se modifier par l’éducation et par l’exemple, autant l’une honore, autant l’autre avilit et dégrade. Si la bravoure et la loyauté sont au nombre des premières vertus, la lâcheté est le vice.




      S’ils te disent qu’il a pris la fuite
      Tu leur diras que c’est pour
      S’occuper de sa propre personne
      S’il reste ici, dans l’oubli, il disparaîtra,
      De son nom, personne ne se souviendra

      On fera, un jour, un tour du côté de chez vous
      L’affaire passera comme passe le vent
      A vous trop côtoyer
      On risque d’y perdre pied

      Comme ce jour-ci, on reviendra
      Même endormis, de tout, on se souviendra
      Mais ce n’est pas exclu
      Qu’à notre réveil, on aura tout oublié.

      S’ils te disent qu’il a pris la fuite
      Tu leurs diras que c’est de loin
      Qu’il sait répliquer
      S’il reste ici, il perd pied
      Là-bas il a trouvé
      Ce pour quoi il est parti

      On fera, un jour, un tour du côté de chez vous
      L’affaire passera comme passe le vent
      A vous trop côtoyer
      On risque d’y perdre pied

      Comme ce jour-ci, on reviendra
      Même endormis, de tout, on se souviendra
      Mais ce n’est pas exclu
      Qu’à notre réveil, on aura tout oublié.

      On ne se plie pas devant les contraintes
      Le flou sera pour nous synonyme de clarté
      Notre foi en le remède des jours
      Nous donne raison d’espérer
      Que demain sera plus beau

      On fera, un jour, un tour du côté de chez vous
      L’affaire passera comme passe le vent
      A vous trop côtoyer
      On risque d’y perdre pied

      Comme ce jour-ci, on reviendra
      Même endormis, de tout, on se souviendra
      Mais ce n’est pas exclu
      Qu’à notre réveil, on aura tout oublié.

      A notre retour on aura tout oublié
      Hormis les morts qu’on pleure
      Chaque année durant
      Et qu’on revient couvrir de bouquets

      On fera, un jour, un tour du côté de chez vous
      L’affaire passera comme passe le vent
      A vous trop côtoyer
      On risque d’y perdre pied

      Comme ce jour-ci, on reviendra
      Même endormis, de tout, on se souviendra
      Mais ce n’est pas exclu
      Qu’à notre réveil, on aura tout oublié.

      (…)
      dz(0000/1111)dz

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      • #48
        Ait Menguellet Ccna

        Le poète joue de façon alternée avec les mots, les sous-entendus, les sens cachés. Quand il allait chanter sur cette identité qu’on lui a imposé (un héritage néant, qui n’existe pas, ces arabes qui n’ont aucune histoire). Ils l’ont pris pour un dérangé un fou. pour lui tout est claire le vide «Ilem» nous terrifie sème la peur !!!!!!!



        Le chant

        Ah! Pouvoir s’accrocher aux jours
        Redire le passé
        Et à chaque jour rendre sa masse (sa mesure)

        Les gens oisifs
        Répètent ‘’Si’’ à l’envi
        Et le temps poursuit sa route

        Touts les événements passés
        Ont laissé leurs braises
        Imprimer leurs traces en nous

        Tu cherches ton lot dans la boue
        tu attends que tes jours soient clairs ( droits)
        mais ami ton printemps est loin

        je voulais composer un poème
        et chanter le souvenir
        on s’est levé contre moi de partout
        on m’a dit : A quoi bon ?
        dz(0000/1111)dz

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        • #49
          Ait Menguellet Tarba3t

          Tarbaɛt....... hors de portée

          Nous avons chanté les étoiles,
          Las, elles sont hors de portée
          Nous avons chanté la liberté, elle
          S'avère aussi loin que les étoiles
          Nous ne voyons que le beau,
          Même s'il n'existe que dans les rêves
          Ceux qui nous ont aperçus,
          Nous ont rejoints dans nos rêves
          Jusqu'à en oublier ce dont nous rêvions;
          Esprit, il ne te reste plus que les larmes


          Pensez à la paix
          Rétablissez la avant qu'elle ne s'évanouisse
          Le poids des tracasseries
          Vous l'aurez porté sur vos frêles épaules
          Vieux sages !
          Puisez dans votre jeunesse
          Pour nous expliquer
          Pourquoi sommes-nous toujours sous le joug


          Si j'entonne un chant
          Un poème m'interpellera
          L'esprit attend
          L'avènement de la fête du verbe
          Chaque sanglot
          Sera personnifié par un mot
          Mais dès que je commence
          Vous dites : il n'est pas encore temps

          Combien est agréable la lumière
          Les langues vous le diront
          Créez l'instant
          Ou elle sera douce à l'œil
          Ce jour là, vous apprécierez
          La situation que vous vivez
          Et vous soupirerez
          Que de temps perdu


          La fraternité que vous n'avez plus
          Rangez la dans vos rêves
          Naïfs !
          Faites le lit de l'intrus
          Offrez-lui une assise
          Et il se transformera en gardien
          Du temple
          Sacrifiez-vous pour lui
          Profitez d'une joie éphémère
          Avant de connaître la peine
          Avec l'or du silence
          Tu achèteras les mots
          Choisis l'instant
          Et gare à la langue qui fourche
          Nous achèterons le mot
          A condition d'en estimer la valeur
          Ainsi le silence
          Deviendra son allié


          Pleure tes origines
          Pour mieux les évoquer
          Le détenteur de la tradition
          A été assassiné à ton insu
          Songe à l'amnésie
          De ceux qui ont oublié la mort
          Conserve par écrit
          Les récits de tes aïeux


          Nous avons préparé le viatique
          De la paix qu'on n'a pas su retenir
          Depuis qu'ils se l'ont appropriée
          Nous réalisons le vide laissé
          Nous avons déprécié sa valeur
          Et nous en sommes à souhaiter son retour
          Le flot du conflit l'a emportée
          C'est lui qui la ramènera


          Tout a commencé par un conflit
          Ouvrant la voie au pillage
          Il faut s'imposer par le fer
          Puisqu'il faut détruire pour
          Reconstruire
          Les apprentis-sorciers
          Ont choisis le labour avec un
          Chameau
          Ils tracent le bon sillon au départ
          Et le détruisent au retour


          Apprécie à sa juste valeur
          Et respecte la vie
          Fais en sorte
          Qu'elle ait de bons côtés
          L'ignorant qui fait fi de l'émulation
          On dit de lui : il n'a plus a part
          Dans l'existence.
          dz(0000/1111)dz

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          • #50
            Ait Menguellet en Duo avec Idir Imsebriden

            C’est cette réalité historique qui a inspiré le passage d’Aït Menguellet dans sa chanson «Imesbriden» chantée sous forme de dialogue en duo avec Idir en (1992)



            L’autre voix (Idir) :

            Tuez le mouton,
            Rajoutez de la semoule,
            Nous irons dormir chez vous.


            Réponse (Ait-Manguellet) :

            Nous partons en visite,
            Nous marchons la démarche de l'étourneau
            Nous sommes pèlerins,
            Nous marchons la démarche du perdreau


            Question de l'autre voix (Idir) :

            O, vous qui allez là,
            Et partance pour le hadj
            Ou pour une ziara ?


            Réponse (Ait-Manguellet) :

            Nous ne partons pas en haj
            Nous ne connaissons pas la démarche de l'étourneau
            Nous ne partons pas en ziara
            Nous ne connaissons pas la démarche du perdreau.


            L’autre voix (Idir) :

            Méfiez-vous du gel,
            Quand il fait froid
            La faim décourage


            Réponse (Ait-Manguellet) :

            Il n y a pas de faim,
            Le rassasiement, c’est d’abord celui du cœur
            Contre le froid,
            Nous avons du feu dans nos corps !


            L’autre voix (Idir) :

            Méfiez-vous de l’obscurité
            Le clair de lune est estompé
            Par d épais nuages.


            Réponse (Ait-Manguellet) :

            Il n’est d’obscurité,
            Qui puisse nous bander les yeux
            Ni de nuage,
            Qui entraverait(1) nos pieds !



            L’autre voix (Idir) :

            Méfiez-vous de la pluie :
            Il pleut certes à verse,
            Et la boue est salissante.


            Réponse (Ait-Manguellet) :

            Nous passerons !
            La boue sera sous nos pieds
            Et quant à la pluie,
            Nous ne sommes pas faits de papier !


            L’autre voix (Idir) :

            Méfiez-vous du col,
            Il neige avec abondance :
            Le passage semble bouché


            Réponse (Ait-Manguellet) :

            Nous passerons !
            Il n’est de passage inaccessible,
            Ni de neige qui ne fond entre les mains


            L’autre voix (Idir) :

            Méfiez-vous de la butte :
            On y voit une ombre flottante.


            Réponse (Ait-Manguellet) :

            Si c’est un homme,
            Il sera un compagnon,
            Si c’est une bête,
            Nous en ferons notre dîner!


            L’autre voix (Idir) :

            Méfiez-vous de l’ennemi :
            Il vous attend
            Arme au poing.


            Réponse (Ait-Manguellet) :

            C’est pour l’affronter
            Que nous marchons nuit et jour.
            Pauvre de lui :
            Nous ne voulons rien de moins que sa tête



            (traduction de Rezki Mouloud )
            dz(0000/1111)dz

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            • #51
              Ait menguellet aya abehri


              Vent

              Les hommes :

              Vent qui passes
              Qui es-tu ? Dis-le-moi

              Le vent :

              Comment vous ne me connaissez pas ?
              Pourtant vous croyez tous en moi
              C’est vous qui m’avez inventé

              C’est vous qui m’inventez
              Dès que vous êtes désemparés
              Dès que vous ne savez plus où aller
              Vous faites appel à moi

              Mais je ne puis rien pour vous
              Je n’en sais pas plus que vous
              Je n’ai pas le moindre pouvoir
              Ni grand ni petit

              Les hommes :

              Vent qui passes
              Tout nous croyons en toi

              Le vent :

              Tant que vous croyez en moi
              Je crois que votre cervelle
              Est fêlée

              Car quiconque croit en moi
              Se lèse
              C’est de vous que vient tout le mal
              Vous le nourrissez
              Tout ce qui advient
              C’est vous qui l’appelez
              Une fois dit il se retourne contre vous
              Puis rejoint sa place

              Les hommes :

              Vent qui passes
              Où se trouve la lumière ?

              Le vent :

              Dès qu’elle arrive vous vous endormez
              Vous vous levez quand vient la nuit
              Vous avez brouillé tous les temps

              Chaque fois que la lumière passe
              Vous cherchez les ténèbres
              Puis quand les ténèbres se présentent
              Vous cherchez la lumière

              Ce que vous désirez maintenant
              Vous ne le savez pas encore
              Peut-être est-il là devant vous
              Et vos yeux ne le voient pas

              Les hommes :

              Vent qui passes
              Tu veilles sur nous

              Le vent :

              Celui qui croit que je veille sur lui
              Le jour où son dû arrivera
              Il le trouvera engourdi

              Celui qui croit que je veille sur lui
              Est à plaindre le pauvre
              Quand il ira prendre sa part
              Il ne la trouvera plus

              Si vous faites de moi votre gardien
              Vous bâtissez sans fondations
              Votre mur un jour s’écroulera
              Et vous écrasera tous

              Les hommes :

              Vent qui passes
              Tu brouilles tout

              Le vent :

              Celui qui rêve avoir atteint son but
              Et quand il s’éveille trouve sa part prise
              S’en prend à moi

              (Traduction de Tassadit Yacine)
              dz(0000/1111)dz

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              • #52
                Ait menguellet amennugh




                A l’aube du premier jour de la vie
                De la mer jaillit un poisson
                Et se trouva face au soleil
                Pour lui tout lui appartenait
                Mais voilà que surgit son frère
                Il le bouscule et le renverse
                Puis le dévore avant qu’il n’ait pu crier

                Je ne sais pour quelle raison
                Mais
                C’est ce jour-là que le conflit a commencé

                L’homme s’est contemplé
                Et fut impressionné par ce qu’il voyait
                Il se demanda en lui-même
                D’où il venait, où il allait
                Pour être en accord avec sa conscience
                Et pouvoir affronter le lendemain
                Il leva les yeux vers le ciel
                Et lui dit : je ferai selon ta volonté

                Je ne sais pour quelle raison
                Mais
                C’est ce jour-là que le conflit a commencé

                Un pays se dressa contre un autre
                Et lui dit : je veux m’agrandir
                Tu me laisseras tes terres
                De gré ou de force
                Tu ne pourrais te défendre
                Je détruirais jusqu’à tes fondations
                Il me faut ta terre
                Moi je saurai la bâtir

                Je ne sais pour quelle raison
                Mais
                C’est ce jour-là que le conflit a commencé

                Ils recherchent la clef
                D’une porte qu’ils n’ont pas encore trouvée
                Se demandant si le printemps sera doux
                Alors qu’ils tombent transis du gel de l’hiver
                Les uns disent qu’ils prévoient leur pitance
                Les autres disent qu’ils voient au loin
                Chacun finit par ne voir que ce qu’il a envie de voir
                Entre eux la concorde est devenue trouble

                Je ne sais pour quelle raison
                Mais
                C’est ce jour-là que le conflit a commencé

                Le père, dès qu’il ouvrait la bouche
                Le fils se levait pour obéir
                Mais son professeur le retint
                Lui disant : repart d’où tu viens
                Dis à ton insolent de père :
                Les choses ne vont plus ainsi
                Lorsque tu voudras m’envoyer où que ce soit
                Demande-moi si je suis d’accord ou pas

                Je ne sais pour quelle raison
                Mais
                C’est ce jour-là que le conflit a commencé

                Des frères partagèrent un héritage
                Chacun avait sa part belle
                Mais l’aîné s’est levé
                Contre le puîné et le cadet
                Je suis plus grand que vous par l’âge
                Et cela vaut son prix
                Je vous dépasse en savoir
                Je mérite une plus grande part

                Je ne sais pour quelle raison
                Mais
                C’est ce jour-là que le conflit a commencé

                Lorsque le monde se sera vidé
                De tout ce qui peuplait la terre
                L’aurore ne poindra plus
                Et toute vie prendra fin
                Tout ce qui a été ne sera plus
                Comme n’ayant jamais existé
                Lorsque le dernier s’effondrera

                Il s’écriera : contre qui déverser ma haine?.
                dz(0000/1111)dz

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                • #53
                  Ait Menguellet Nezra la tzerrem

                  Mes racines sont toujours vivantes,
                  Mais tes racines sont démantelées.
                  Ton origine t'a dédaigné
                  Et ceux que tu sollicites t'ont rejeté.
                  Dis-moi donc qui tu es !



                  Nous savons et vous le savez


                  Nous savons et vous le savez,
                  Bien que vous soyez aveugles.
                  S'il en reste ne serait-ce qu'un seul,
                  Il vous expliquera.
                  Si vous voulez voir,
                  Ouvrez donc les tombes
                  Et interrogez les ossements,
                  Ils se souviennent eux aussi.
                  Ils vous rafraîchiront la mémoire.

                  Si vous voulez, interrogez donc
                  Le sol que vous avez foulé.
                  Il vous dira la vérité,
                  Qui n'est pas d'aujourd'hui.
                  Inutile de recourir à la plume.

                  Les forêts et les rivières,
                  Consultez les donc !
                  Car depuis qu'ils sont là
                  Ils savent qui ils sont.
                  Interrogez-les donc !

                  Mes racines sont toujours vivantes,
                  Mais tes racines sont démantelées.
                  Ton origine t'a dédaigné
                  Et ceux que tu sollicites t'ont rejeté.
                  Dis-moi donc qui tu es !
                  dz(0000/1111)dz

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                  • #54
                    Ait Menguellet Ass unejmaɛ

                    voila la traduction de la chanson du premier poste


                    Le jour de l'assemblée


                    Parlent ceux qui n'entendent rien à rien...
                    Et s'abstiennent ceux qui saisissent...

                    Après nos terres les plus pauvres,
                    Vous nous confisquez l'espoir...
                    Vos appétits restent sans limites
                    Cet espoir, si vous visez à nous le revendre...
                    dites-nous d'emblée à quel prix...

                    Votre arbitraire est connu,
                    Reconnu de vous-mêmes,
                    Vous qui étouffez chaque élan de mon cœur...
                    De même, étouffez ce pays
                    D'où nous sommes issus...

                    Le jour de l'assemblée
                    Le Hérault en a fait l'annonce
                    Tous s'en vinrent
                    Et parmi eux, la sagesse prit la parole :
                    "Nous invoquons la Justice, la Vérité,
                    La Probité et la Joie.
                    Elles seules ont du crédit ici"

                    Sur ce, arriva la Justice
                    L'Arbitraire la suivit de près
                    Refusant de se laisser distancer :
                    "C'est ensemble que nous irons
                    Sans moi, tu n'aurais pas de sens
                    Et si tu n'existais pas, j'aurais sursis à ma venue"

                    Arriva ensuite la Vérité
                    Le Mensonge lui emboîta le pas :
                    "N'est-ce pas une même matière qui nous nourrit ?
                    Ne mangeons nous pas à la même table ?
                    J'existe par elle, qui en retour existe par moi.
                    Et dès qu'elle faiblit, je surgis en ses lieu et place..."

                    Enfin, vint le Deuil paré de la Joie d'un burnous
                    C'est ainsi qu’ils s’unissent...
                    La propreté flanquée de souillure...
                    Ainsi sont-elles...
                    Ainsi restent-elles...
                    Solidaires, l'une toujours rivée à l'autre...

                    Vous les sages,
                    Éclairez le sens que prend l'assemblée
                    Trêve de beaux discours
                    Les faits transparaissent d'eux-mêmes
                    Vous refusez le Mensonge
                    Vous censurez l'Arbitraire
                    Vous ignorez la Souillure
                    Quand ils habitent chacun d'entre vous...
                    dz(0000/1111)dz

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                    • #55
                      Aït Menguellet A Win yeqqaẓen iẓekwan

                      Un chef d’œuvre !!!!!
                      L'homme en quête de son destin ! le désir d’exhumer un destin (mort), est une façon de lui donner vie en laissant une lueur d’espoir.


                      Le fossoyeur

                      - Oh triste fossoyeur.
                      - Je suis atteint d’une folie.
                      - Je t’en supplie pour une chose.

                      - On va visiter un lieu.
                      - d’aucun n’est connu.
                      - sauf par les gens miséreux.

                      - Trop l’ont déjà cherché.
                      - Vainement sans le trouver.
                      - Moi, je sais où il est.

                      - Le soleil se décline.
                      - Alors, dépêche-toi.
                      - Et déterre moi une tombe.

                      - Ma chance s’appelle mauvais destin.
                      - Cherche-moi son tombeau.
                      - Une épitaphe porte son nom.

                      - De grâce, allons le l’exhumer.
                      - Pour pouvoir bien voire.
                      - S’il en reste des traces.

                      - Oh triste fossoyeur.
                      - Allons pour exhumer.
                      - Ma chance qu’est disparue.
                      - Je crois reconnaitre sa tombe.

                      - Tel un souvenir d’un enfant.
                      - Je ne l’ai pas encore oubliée.
                      - Ils l’ont amené sans linceul.
                      - Ils ont dépassé le village.
                      - Sans prier sur lui.
                      - Et sans lui rendre hommage.
                      - Le défunt c’était ma chance.
                      - Ils l’ont enterré en bas âge.

                      - Entre les épitaphes.
                      - L’autre jour ; j’ai décelé ses traces.
                      - Je repasse à chaque instant.
                      - Pour veiller à son tombeau.
                      - Le passager murmurait.
                      - Oh pauvre il n’a plus de chance.
                      - Qu’est ce qu’il a à présent.
                      - Pour appui dans cette vie.

                      - Oh triste fossoyeur.
                      - Possible que son âme palpite.
                      - On ouvrira sa tombe.
                      - Pour qu’il puisse voir le jour.
                      - Je ne sais pas comment est devenue.
                      - Si son cœur est encore battant.
                      - Si ses os sont disparus.
                      - Enterre-moi à sa place.

                      (Traduction de Tassadit Yacine)
                      dz(0000/1111)dz

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                      • #56
                        Aït Menguellet Ettes Ettes

                        Réveillez-vous !!!!!!



                        Dors dors

                        Toi qui as perdu sommeil
                        Tu le trouveras dans notre pays

                        Nous l’aimons, il guérit nos maux
                        C’est notre drogue gardons-la

                        Quand quelqu’un veut s’éveiller
                        Nous le rendormons et lui disons :

                        Dors, dors, il n’est pas temps encore
                        Ce n’est pas ton tour de parole

                        Femme kabyles levez-vous
                        Apportez-moi un rameau

                        D’où me l’apporterez-vous?
                        De la Mecque

                        Quiconque s’en éventera
                        Sombrera dans un sommeil d’où il ne s’éveillera pas

                        Plane vers damas
                        Doux ramier je te prie

                        Ramène le talisman du sommeil
                        Celui dont l’effet est irrépressible

                        Si tu t’éveilles
                        A sa seule vue tes yeux se referment

                        Parcours le Caire de bout en bout
                        Oiseau porte-leur mon message

                        Dis-leur : les caisses d’opium
                        Que vous nous avez envoyées

                        Nous les avons reçues

                        Dis-leur : bannissez toute inquiétude
                        Ceux que vous craignez sont tous endormis

                        Ils te bercent jusqu’à t’endormir
                        Te couvrent

                        Tout ce que tu désires existe
                        En rêve tout est facile

                        Referme les yeux et rendors-toi
                        De peur que nous te réveillons

                        (Traduction de Tassadit Yacine)
                        dz(0000/1111)dz

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                        • #57
                          Ait Menguellet A wi run


                          Doit-on (en) pleurer ou (en) rire ?
                          Là n’est pas la question
                          Au marché, le récitant qui chanta
                          Prit la parole avec peine
                          ‘’la confiance est rompue !
                          Par les eaux emportée
                          Tout ce qui est porté par l’eau
                          Est parti en paix
                          Entraîné par les flots’’
                          Si nous devons prendre le relais
                          Le groupe d’amis est dissous
                          Notre soleil s’il se lève
                          Nous laminerons sa source,
                          Le piège nous enserre
                          C’est la vérité !

                          Le poète n’en finit pas d’appeler
                          Et tu ne l’entends pas
                          Pour fuir, nous nous sommes unis
                          Et sommes partis
                          Que nous apportes-tu de nouveau ?
                          Année (qui vient) résous le problème !
                          Raconte-nous l’histoire
                          Du voyageur de nuit
                          Et laisse-nous partir !
                          D’où voulez-vous qu’on parte ?
                          De notre propre terre
                          Même si nous nous en nourrissons
                          Elle se nourrit (aussi) de nous

                          La destinée refuse de changer
                          C’est la vérité !

                          Celui qui tient les faucilles
                          Fauche la malédiction
                          Ton temps te rend
                          La monnaie de ta pièce
                          Quand nous laissons filer le bien souverain
                          Un autre nous lâche
                          Quand on croit emprunter un chemin tranquille
                          C’est la désillusion
                          Nous tournons en rond
                          Nous retournons d’où nous sommes venus
                          Nous tournons en rond
                          Nous nous disons : ‘’il est encore tôt !
                          Nous finirons par arriver (à destination)’’

                          La destinée refuse de changer
                          C’est la vérité !

                          L’un frappe, l’autre est frappé
                          A chacun, son lot !
                          Même si l’arbre est un
                          Les graines sont diverses
                          Meurt, qui le matin jure
                          Et le soir parjure
                          Gens raffinés, dépêchez-vous !
                          Préparez le dépiquage !
                          Dégagez l’aire à battre !
                          Celui que tu retrouves sur l’aire
                          Sans qu’il sache comment faire
                          Celui que tu trouves en train de jouer
                          Sans connaître les règles du jeu

                          Le piège nous enserre
                          C’est la triste vérité !

                          Nous avons mangé l’herbe de l’amnésie
                          Nous refusons de nous souvenir
                          Ce que nous désirons, nous en rêvons
                          Le matin, nous l’oublions
                          Ce que nous devons oublier
                          Nous voulons nous en rappeler
                          Ce que nous devons garder en mémoire
                          Nous l’avons donné au vent
                          De la tourmente qui l’a pris
                          Ce vent de folie qui souffle
                          A pris notre dû
                          Et lui a substitué autre chose
                          Que nous gardons précieusement

                          La destinée refuse de changer
                          C’est la vérité !

                          Il n’y a pas de mal à couvrir
                          Ceux qui ont failli
                          Ton frère, qu’il ait ou non réussi
                          Sois à ses côtés !
                          Ce qui est bien nous instruit
                          (mais) nous le méprisons
                          Dès qu’il se tourne vers nous, nous reculons
                          Nous refusons de le voir
                          Les yeux sont bien clos
                          Même s’ils nous embrouillent tout
                          Nous ne perdons pas la raison
                          Ô, vous, qui comprenez le sens
                          De la sagesse !
                          Avec sagesse, prenez-le (le sens) !
                          Avec sagesse’ prenez-le (le sens) !



                          (Traduction de Tassadit Yacine)
                          dz(0000/1111)dz

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                          • #58
                            Ait Menguellet A Thin I Ghaven Am Ithri

                            la chanson immortelle pour un amour sincère!........Pour le poète, «tayri» ne signifie pas seulement le bonheur, mais aussi la déception, le chagrin, le malheur et l'habitude aussi. .....



                            Ô toi qui t'es éclipsée telle une étoile

                            Ô toi qui t'es éclipsée telle une étoile
                            Il ne sait plus quel chemin prendre
                            La lune est triste seule dans le ciel
                            Comme l'est celui que tu as laissé en pleurs

                            L'être que tu as laissé en pleurs est affligé
                            Depuis le jour où tu t'es retirée tel un astre
                            Il ne sait plus quel chemin emprunter
                            La lune est triste seule dans le ciel

                            D'une voilette ils ont dissimulé son visage
                            Telle la lune dissimulée par un nuage
                            La fièvre qui brûlait dans ses yeux
                            Hante encore les lieux
                            Lors du départ, mes regards l'ont accompagnée
                            Je sais qu'elle s'en est allée
                            Je n'entendrai plus le son de sa voix
                            Un autre que moi le fera

                            J'ai demandé à la fenêtre de leur maison:
                            "Dis-moi qui regarde encore par l'embrasure ?"
                            Elle me répondit: “On va me condamner
                            Personne ne lèvera plus les yeux sur moi
                            Tu verras la tristesse se refléter sur mes carreaux
                            Et la poussière me recouvrir
                            Nous partageons les mêmes tourments
                            Ne nous reste plus que son souvenir."

                            À la porte qu'elle empruntait
                            J'ai demandé ce qu'elle ressentait
                            Elle me dit: “Je n'ai plus de vigueur
                            Qui vais-je protéger à présent ?
                            Celui qui voudra passer
                            Trouvera le chemin ouvert à tous
                            À quoi bon encore nous regarder ?
                            Nous n'avons plus rien de valeur.



                            Traduction: Tarik Aït Menguellet
                            dz(0000/1111)dz

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                            • #59
                              Ait menguellet aylam (Kabylité)

                              un hommage à la Kabylie et à la kabylité ; les deux s’incarnent dans une femme, la femme kabyle. Le poète l’invite à ‘’ préserver ses droits’’ et l’assure que le jour et le soleil se lèveront pour elle. Mais le prix à mettre sera un combat continu. "Même si nous combattons, c’est du combat que viendront les fruits", dit-il.


                              Kabylité

                              Reconnais ce qui est tien
                              Prends garde de jamais l’oublier
                              Langue kabyle
                              Ton soleil s’est levé ton jour paraît

                              Même si nous nous combattons
                              Notre combat portera profit
                              Nos racines
                              Sont ancrées fermement dans nos cœurs
                              Sois heureuse
                              Car si tu t’en vas qu’avons-nous
                              Tu es notre génitrice
                              Nous nous le disons entre nous

                              Quand l’un de nous disparaît
                              Un autre prend sa place
                              Quand quelqu’un fléchit
                              Nous nous tenons à ses côtés debout
                              Celui qui t’aime
                              Sacrifie sa vie pour toi
                              Et pour toi garde la tête haute

                              Si nous t’abandonnons
                              Si ceux que tu aimes t’abandonnent
                              De quel front
                              Oserons-nous aborder les autres?
                              Nous sommes avec toi
                              Tu es à nous comme nous sommes à toi
                              Nous voyons par tes yeux
                              Comme par nos yeux tu vois

                              Notre noblesse ancienne
                              N’est point perdue pour que nous allions la rechercher
                              Sois sans inquiétude
                              Dans l’adversité comme dans la paix
                              Ta langue
                              Qui aura pouvoir de l’abattre ?
                              Car c’est grâce à tes fils
                              Que l’Algérie est debout

                              (Traduction de Tassadit Yacine)
                              dz(0000/1111)dz

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                              • #60
                                Ait Menguellet Tsellimagh fellawen

                                Le texte se compose de deux parties: la première est un hommage de Lounis aux porteurs du verbe, les gardiens de l'identité et du patrimoine, la deuxième est la réponse des anciens qui lancent un message terrible...



                                «…tezga teẓmek felaneɣ, nabwaḍ alarmi ur nezmiṛ-ara…»
                                «…naṭef deg adrar anni ula d-wina wisen amek
                                a-nranu an hameḍ i Rabbi terḍest m-a ţ-id-n’salek…»

                                Malgré la souffrance de cette génération, elle a su garder son identité :
                                «…a wid yekren s ulac ulac nwen d azayan, ɣas aken abrid yestewhač tellim-t s lğaḫd ww-urfan..»

                                le terrible constat: «…s laɛteb d lkutra n tidi i neţaṭṭaf di tnaslit…»
                                le texte se termine par un conseil pour notre génération : «…ad tini-m tura tfahmem, tawil deg ufus yella, ass-a lemar teduklem aţ kesbem adrar lewḍa»
                                dz(0000/1111)dz

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