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55 millions d’euros pour l’Algérie en 2004

dimanche 28 novembre 2004, par Hassiba

L’aide financière octroyée à l’Algérie en 2004 dans le cadre du programme Meda, l’outil financier du processus de Barcelone, est estimée à 55 millions d’euros.

C’est ce qu’a annoncé vendredi la Commission européenne à la veille de la réunion (prévue les 29 et 30 novembre à La Haye) des 25 membres participant à ce processus qui regroupe 35 Etats, dont 25 de l’Union européenne et 10 du pourtour du Bassin méditerranéen, notamment l’Algérie.

Cet argent a été principalement destiné aux réformes politiques, économiques et aux bases socioéconomiques. Les réformes de la justice ont ainsi bénéficié de 15 millions contre 17 millions pour l’éducation alors que 14 millions ont été consacrés à la réhabilitation des zones touchées par les actes terroristes. Le secteur de l’environnement a, pour sa part, eu 5 millions pour le traitement des déchets solides et les 4 millions restants ont été affectés au programme Tempus. Un programme qui associe les partenaires sud-méditerranéens aux programmes européens d’éducation et de formation. Pour les années à venir, la commission de l’UE présentera au premier trimestre 2005, c’est-à-dire à quelques mois de la célébration du 10ème anniversaire du lancement du processus de Barcelone, ses propositions sur les réformes, la modernisation ainsi que sur la question de l’éducation.

Mais d’ores et déjà, on sait qu’un montant de 106 millions d’euros a été dégagé par l’UE au bénéfice de l’Algérie pour l’exercice 2005/2006 du programme indicatif national (PIN) dans le cadre du programmes Meda II. Une partie de cette enveloppe financière ira pour la modernisation de l’administration économique et commerciale avec 35 millions d’euros. 20 millions d’euros seront par ailleurs destinés à la mise en place d’une cellule de prospective pour alimenter les centres de décision et accompagner le gouvernement dans sa volonté de formuler des politiques stratégiques sectorielles à moyen terme. Le PIN a également prévu un montant de 20 millions d’euros pour le soutien de la réforme du secteur du transport, la réorganisation du système portuaire, la mise en valeur du réseau ferroviaire urbain et la libéralisation de l’activité aéroportuaire. Le secteur de l’eau a bénéficié du même montant pour l’actualisation de l’inventaire des ressources en eau, entre autres. Le reste des 106 millions d’euros a été destiné au mouvement associatif (10 millions), à la modernisation de la police algérienne et au renforcement de la bonne gestion des affaires publiques (10 millions).

Pour en revenir à l’année 2004, il faut souligner que 709 millions d’euros ont été affectés à la coopération et à l’aide extérieure aux partenaires sud-méditerranéens. L’Egypte a été le principal bénéficiaire avec 164,5 millions d’euros, suivi du Maroc (156 millions), la bande de Ghaza et la Cisjordanie (73,5 millions), la Syrie (55), la Jordanie (36,5), la Tunisie (24), le Liban (19,5). Les financements de la coopération régionale ont, quant à eux, atteint 125,5 millions d’euros et concernent des secteurs variés comme le programme énergétique, l’environnement, l’éducation, la culture, le transport, la navigation par satellite et l’éducation. Ainsi, au total, les contributions de l’UE dans ce pays portent à 6,156 milliards d’euros l’aide totale depuis le lancement du processus de Barcelone.

Par Samira Imadalou, La Tribune