Air Algérie adopte le billet électronique

La compagnie nationale d’aviation civile Air Algérie est passée à la billetterie électronique à partir de ce mois conformément aux recommandations de l’Association internationale du transport aérien (Iata) qui avait fixé la date butoir du 1er juin 2008 à ses 240 compagnies membres pour passer au ticket électronique. Hier, le président directeur général d’Air Algérie, Abdelwahid Bouabdallah, a annoncé que sa compagnie a respecté le délai du 31 mai 2008 fixé par l’Organisation internationale de l’aviation civile pour l’abandon du billet en papier. Il a signalé, en marge de la cérémonie de signature d’une convention avec les sections syndicales du secteur, que le taux d’utilisation du billet électronique en Algérie qui était de 2% en mars dernier est passé à 40% en avril pour atteindre 100% fin mai dernier. Le passage à la billetterie électronique lancé en 2005 qui a nécessité, selon la même source, beaucoup d’argent et d’efforts « permettra à la compagnie d’entrer dans le professionnalisme souhaité par tous ».

Le billet électronique qui commence à se généraliser dans le monde, y compris en Algérie avec la compagnie nationale Air Algérie, présente plusieurs avantages dont la réduction du coût du billet (ne nécessitant pas de papier) et l’impossibilité de son utilisation par un tiers en cas de perte. Les passagers n’auront désormais plus à craindre de la perte de leur billet et pourront modifier plus facilement les dates ou l’itinéraire de leur vol. Toutefois le passage à la billetterie électronique ne représente pas seulement des avantages mais peut vite basculer au cauchemar en cas d’un bug informatique. Fin mars, des incidents techniques du terminal 5 de l’aéroport londonien avaient causé l’annulation de plusieurs centaines de vols provoquant ainsi une véritable panique collective parmi les passagers. Outre un éventuel bug informatique dans les systèmes de réservation, les experts redoutent des retards à l’allumage dans la mesure où au moins 5% des compagnies aériennes n’ont pas encore basculé leur système notamment en Afrique. Début mars dernier, près de 95% compagnies aériennes membres de l’Iata avaient déjà banni le papier de leur billetterie mais le continent africain reste à la traîne avec un taux de seulement 87% de compagnies passées à l’électronique. Selon les calculs de l’Iata, la disparition du papier permettra à ses membres d’économiser 3 milliards de dollars par an.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Financier