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Air Algérie maître du ciel algérien jusqu’en 2009

samedi 2 décembre 2006, par Kahina

Air Algérie continuera à profiter de son monopole sur le transport aérien national d’après le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, qui précise que l’état algérien n’autorisera pas de nouvelles compagnies aériennes privées avant 2009.

Air Algérie bénéficiera du monopole jusqu’en 2009

Après avoir maintenu le flou pendant des années, le ministre des Transports a fini par donner une réponse aux investisseurs potentiels dans le secteur aérien. La suspension de l’ouverture du secteur aérien au privé, décidée à la fin des années 90, n’est pas nouvelle. Depuis la faillite de Khalifa Airways en 2003, les demandes d’agrément de nouvelles compagnies aériennes privées étaient « en instance » au niveau du ministère des Transports. « A maintes reprises, nous avons essayé, en vain, d’obtenir une réponse négative ou positive pour notre demande d’agrément d’une compagnie charter. Cette demande a été déposée en janvier 2004. Attendre presque trois ans pour avoir une réponse sur un dossier d’investissement reflète le climat des affaires dans notre pays », regrette un ancien pilote d’Air Algérie qui a voulu créer une compagnie aérienne.

Pour expliquer sa décision, le ministre des Transports dira : « Pour l’heure, il s’agit de développer Air Algérie pour lui permettre de se déployer sur le réseau national ». Pourtant, en trois ans, la compagnie Air Algérie n’a pas réussi à combler son retard et à améliorer ses prestations sur le réseau domestique, malgré son monopole total sur le marché. « Il n’y a pas de défaillance dans la gestion de la compagnie nationale qui répond aux règles établies par le code civil international. Il y a cependant des insuffisances au niveau du réseau domestique », a reconnu le ministre. Selon lui, une étude est en cours pour analyser ces carences et des actions seront introduites « afin d’améliorer, dit-il, les prestations d’Air Algérie qui revêtent un caractère prioritaire aux yeux des pouvoirs publics ».

A une question sur « la possibilité de faire participer le secteur privé dans la construction et la gestion des infrastructures de transport » en Algérie, notamment portuaires, le représentant du gouvernement a déclaré : « C’est l’Etat qui est chargé de la réalisation des grands ouvrages de transport. En revanche, il y a de la place pour les entreprises privées qui ont un savoir-faire avéré et reconnu dans la gestion de ces infrastructures ». « Nous avons commencé par la nouvelle aérogare d’Alger, gérée par les Aéroports de Paris (ADP), puis ce sera au tour du Métro d’Alger qui sera également géré par le privé et la porte est ouverte au secteur privé national, « qui devra faire ses preuves » et s’engager dans la brèche. « Oui, il y a une volonté d’introduire le privé dans la gestion des infrastructures et c’est une volonté affirmée du gouvernement », a dit Maghlaoui.

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran