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Air Algérie menacée par Tassili Airlines ?

mardi 20 juin 2006, par Kahina

Air Algérie a des raisons de s’inquiéter de la montée en puissance de Tassili Airlines, une filiale de Sonatrach qui ne cache pas son ambition de se faire une place dans le marché des vols domestiques et internationaux.

Air Algérie menacée par Tassili Airlines ?

Tassili Airlines, filiale du groupe Sonatrach, et le constructeur canadien Bombardier ont procédé, hier, au siège de la Sonatrach, à la signature d’un contrat d’achat et de vente de quatre avions de type Q400, module de 70 sièges. Les appareils, dont le coût global est estimé à 84 millions de dollars, seront livrés entre juillet et octobre 2007. Le président-directeur général du groupe Sonatarch, M. Mohamed Meziane, affirme qu’avec l’acquisition de ces quatre avions, la compagnie Tassili Airlines “prend son envol” sur le marché du transport aérien en Algérie.

Le qualifiant “d’important”, le P-DG du groupe pétrolier national souligne que l’événement “marque concrètement le début de la mise en œuvre du grand projet de transport aérien qui vise à doter Sonatrach d’un nouveau segment d’activité rentable et utile, un segment qui diversifie et enrichit le portefeuille d’activités de notre groupe” en Algérie. À travers Tassili Airlines et l’acquisition de ces quatre appareils dans une première phase, Sonatarch ambitionne, d’abord, d’assurer le transport de son personnel, les travailleurs exerçant dans les secteurs pétroliers, “notamment ceux soumis aux systèmes particuliers, de travail, de relève, dans les régions du Sud et dans les zones éloignées (750 000 passagers, ndlr)”.

Ensuite, Tassili Airlines cible le réseau domestique et international (500 000 passagers) et compte ainsi renforcer le pavillon national dans ce domaine. D’où son organisation en trois entités, transport aérien national et international, transport des pétroliers et prestations agro-aériennes. “Au regard de la croissance de la demande de l’industrie pétrolière en matière de transport aérien et des perspectives de son développement à la faveur des nouveaux investissements que va attirer l’ouverture du domaine minier algérien, c’est un nombre considérable de sièges qu’il faudra ainsi pourvoir”, précise M. Mohamed Meziane.

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après Liberté