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Algérie-Maroc : Le FMI recommande la réouverture de la frontière

mardi 22 novembre 2005, par Kahina

Pour stimuler les échanges commerciaux entre l’Algérie et le Maroc, le Fonds Monétaire International (FMI) plaide pour la réouverture de la frontière entre les deux pays.

Rodrigo de Rato, le président du FMI, encourage la réouverture de la frontière entre l’Algérie et le Maroc.

Le commerce régional entre les trois pays du Maghreb reste, selon les experts du FMI, nettement en-dessous de son potentiel. Si pour Rodrigo de Rato, directeur général du Fonds monétaire international, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie ont accompli « d’importants progrès sur la voie de la prospérité économique », cela reste néanmoins insuffisant.

La stabilité macro-économique et le rythme soutenu des réformes, qui ont permis de relever sensiblement le niveau des revenus par habitant, s’expliquent, selon le premier responsable de l’institution internationale, « en grande partie et au-delà des réformes en cours », par l’intégration économique avec l’Union européenne dans le cadre des accords d’association. Le FMI estime, en effet, que les économies maghrébines restent confrontées à un défi considérable. « Elles se doivent d’accélérer leurs réformes économiques pour relever la croissance et partant, réduire le chômage et la pauvreté ». Un credo devenu un véritable leitmotiv pour les experts de Brettons Wood.

Rodrigo de Rato précisera qu’au rythme de croissance actuel, entre 4 et 5% par an, il faudrait plus de 20 ans pour atteindre des revenus par habitant, proches de ceux des pays de l’OCDE situés dans la tranche la moins élevée. Les taux de chômage actuels respectivement de « 18% en Algérie, 11% au Maroc (19% dans les zones urbaines) et 14% en Tunisie » restent très élevés. D’autant que le chômage chez les jeunes dépasse les 20% pour les trois pays. Là aussi, il faut relever le taux de croissance du PIB. « Ces objectifs exigent une accélération des réformes économiques dans tous les domaines pour améliorer la productivité et accroître les investissements », relèvera-t-il.

Un approfondissement de la coopération et la libéralisation des échanges aideraient les pays du Maghreb à améliorer leurs perspectives de croissance et à réduire le chômage. A travers la facilitation des relations commerciales, il s’agit, pour le patron de l’institution, de permettre aux trois pays de « tirer le plus grand profit de leur intégration commerciale avec l’Union européenne et le reste du monde, d’assurer une croissance économique plus élevée et de réduire le chômage en Algérie, au Maroc et en Tunisie ».

Synthèse de Kahina
D’après le Quotidien d’Oran