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Algérie Poste épingle la Banque d’Algérie

mercredi 24 octobre 2007, par Samir

Le groupe Algérie Poste a proposé des solutions concrètes à la Banque d’Algérie pour venir à bout de la pénurie de liquidités dans les bureaux de poste.

Ghania Houadria d’Algérie Poste conseille la Banque d’Algérie.

Algérie Poste vient, en effet, de suggérer à la Banque d’Algérie de recourir aux transferts de fonds des agences postales disposant d’excédant de liquidités vers celles qui souffrent d’un manque de fonds. Pour mener à bien cette opération, Algérie Poste a proposé de mettre à la disposition de la Banque centrale ses véhicules sécurisés spécialisés dans le convoi de fonds. Cependant, la DG d’Algérie Poste a avoué que ces mesures d’urgences restent insuffisantes et ne peuvent résoudre, définitivement, le manque de liquidités. La solution serait, selon la patronne d’AP, de recourir à des dispositifs pour attirer l’argent circulant hors circuit bancaire. Le stock de la monnaie fiduciaire circulant hors circuit formel a atteint, selon la Banque d’Algérie, un montant record de 1.242,16 milliards de DA en septembre 2007 contre 1.092,1 milliards de DA à fin décembre 2006.

La Banque centrale d’Algérie avait, d’ailleurs, constaté un ralentissement de la vitesse de circulation de la monnaie fiduciaire à cause d’une « circulation fiduciaire hors circuit bancaire ». Un phénomène qui accroît les sorties des liquidités de la Banque d’Algérie et diminue les rentrées nécessaires pour répondre à la forte demande en liquidités. Devant ce phénomène dû, selon les experts, au commerce informel, la Banque d’Algérie a été dans l’obligation d’injecter des billets neufs pour un montant de plus de 154 milliards de dinars durant les trois premiers trimestres de l’année en cours. Et rien que pour le mois de septembre dernier, la Banque centrale a émis le triple de billets neufs par rapport au mois de janvier 2007. Les responsables de la Banque d’Algérie ont mis en cause Algérie Poste dans l’amplification du phénomène, puisqu’elle est responsable « de fortes demandes de retraits, mais aussi par une quasi-absence de versements aux guichets de la Banque d’Algérie et une faible participation au système de télé-compensation des chèques et autres instruments de paiements ».

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après Le Quotidien d’Oran