Accueil > ECONOMIE > Algérie-UE : Inquiétudes de l’Enasucre

Algérie-UE : Inquiétudes de l’Enasucre

lundi 29 août 2005, par Rédaction

L’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne, qui entrera en vigueur dès le 1er septembre, donnera droit aux importateurs algériens de sucre à 150.000 tonnes de sucre blanc, exonérés des droits et taxes douanières.

L’Enasucre juge que l’accord d’association Algérie-UE lui est défavorable.

Une mesure qui n’a pas fait que des heureux en Algérie, provoquant une montée au créneau de la Fédération nationale des travailleurs de l’industrie agro-alimentaire (FNTIAA). Cette dernière, dans un communiqué rendu public hier, estime en effet que la configuration avec laquelle ce contingent sera mis en oeuvre, c’est-à-dire selon la méthode du premier arrivé, premier servi, « est catastrophique pour l’Enasucre et risque de remettre en cause, de manière fondamentale, l’existence même de cette entreprise ».

L’Enasucre, qui est une société publique qui emploie près de 1.000 travailleurs, vient tout juste d’assurer un plan de charge de 18 mois, grâce à la conclusion, à la fin du premier semestre 2005, d’un contrat de processing de 300.000 tonnes de sucre roux avec un opérateur national, en l’occurrence le groupe Cevital.

Face à cet état de fait, l’Enasucre demande aux pouvoirs publics la prise de mesures « palliatives urgentes ». Parmi les propositions avancées, selon le communiqué de la FNTIAA, « la mise à la disposition de l’Enasucre des 150.000 tonnes de sucre blanc, avec lesquelles elle régulera le marché national, en l’étalant sur 12 mois, prenant en considération les capacités d’absorption du marché national ». La deuxième proposition consiste en « la vente par adjudication » au plus offrant du contingent.

Dans son communiqué, la FNTIAA estime enfin que « dans tous les cas de figure, la méthode du premier arrivé, premier servi, doit être abandonnée, car étant spéculative par essence et ne générant que des conséquences négatives ». Elle affirme également que « l’Enasucre est en mesure d’affronter la concurrence pour peu que celle-ci s’exerce de manière loyale ». La même source souligne encore qu’il ne s’agit pas de renflouer une entreprise publique défaillante, mais de privilégier la création de richesse par la production nationale au détriment de « l’importation sauvage ».

Synthèse de Rayane
D’après Le Quotidien d’Oran