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Algérie : les marchés des devises se rejoignent
jeudi 10 août 2006, par
Fait nouveau en Algérie, le marché officiel des devises serait plus avantageux que le marché parallèle qui pourrait disparaître sur le moyen terme, selon le ministre des finances Mourad Medelci, qui conclut par dire que c’est un bon signe pour l’économie algérienne.
En fait, l’euro s’échange actuellement à 93 dinars sur le marché parallèle. Mais sur le marché officiel, il vaut 96 dinars. L’écart est minime. On n’est plus à la période où la monnaie unique valait près de 110 dinars. La disparition de la différence, aujourd’hui menue, va conduire vraisemblablement à l’extinction du marché parallèle de la devise en Algérie. En attendant, si placer des devises dans les banques de la place est plus avantageux, en revanche, la tentation est grande aujourd’hui d’acheter l’euro sur le marché parallèle, puisqu’il est moins cher, d’où la nécessité de ramener l’écart à zéro.
En fait, le taux de l’euro sur le marché est lié à des facteurs exogènes et endogènes. L’évolution de l’euro par rapport au dollar américain sur les marchés internationaux constitue un déterminant essentiel, qui influe sur les cours locaux. La stabilité de l’euro par rapport au dollar amorcée fin 2005 est maintenue le 1er trimestre 2006 autour de 1,20 dollar sur les marchés internationaux a joué un rôle. L’année dernière, indique la Banque d’Algérie, au courant des six premiers mois, le dollar s’est apprécié de 12,59%.
Quant au cours de l’euro sur le marché parallèle, sa dépréciation est due à la baisse de la demande induite par l’interdiction d’importation de véhicules de moins de trois ans et l’obligation, depuis janvier 2006, de disposer d’un capital de 2 milliards de centimes pour pouvoir continuer à importer des produits destinés à la revente en état. Bonne nouvelle pour l’économie algérienne ? Il est clair d’abord que la diminution de l’écart pousse à canaliser les devises vers les circuits officiels.
La stabilité du dinar par rapport à l’euro et au dollar, réduit ensuite les tensions inflationnistes. Enfin, la disparition du marché parallèle pourrait s’accélérer si des incitatifs sont garantis aux Algériens résidant à l’étranger pour acquérir par les canaux officiels et en devises des biens et immobiliers en Algérie. Quant aux particuliers, une bonne partie n’est pas préoccupée par l’évolution de la monnaie nationale, mais plutôt par des questions de survie.
Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après Liberté