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Arcelor Mittal veut se renforcer en Algérie

dimanche 24 décembre 2006, par Rédaction

Arcelor Mittal s’intéresse à cinq entreprises en Algérie où il ambitionne de se renforcer via l’acquisition de
deux tuberies et trois tréfileries, et à l’exploitation du gisement de fer de Ghar Gbilet à Tindouf au sud-ouest du pays.

Arcelor Mittal investira en Algérie

Ces deux dossiers ont été au centre de la visite, début décembre à Alger, du numéro un groupe sidérurgique Lakshmi Mittal. Le patron indien s’est entretenu avec le président Abdelaziz Bouteflika sur la relance des investissements de son groupe en Algérie. « M. Mittal est reparti les mains vides. Aucun dossier n’a été concrétisé. La partie algérienne s’est montrée disposée à étudier toute proposition de partenariat et tout projet d’investissement présenté par Arcelor Mittal Steel », explique un proche du dossier.

Le choix des cinq entreprises publiques qui faisaient partie de la défunte SNS (Société nationale de la sidérurgie) n’est pas fortuit. Les deux tuberies fabriquent des pipelines pour le transport des hydrocarbures, un marché en plein essor. D’ici 2010, l’Algérie ambitionne de porter ses exportations de gaz à 85 milliards de m3 par an et de pétrole à deux millions de barils par jour. Les tréfileries sont spécialisées dans la fabrication des matériaux de construction destinés au bâtiment, un autre secteur en pleine croissance, grâce au programme de réalisation de 1,2 million de logements entre 2005 et 2009. Pour les tuberies, le géant Arcelor Mittal Steel est en concurrence avec le groupe germano-britannique Primary & Bender.

La visite intervient après la fusion entre Arcelor et Mittal Steel qui a été marquée notamment par des informations sur le retrait du groupe sidérurgique d’Algérie. Arcelor Mittal Steel est présent dans notre pays à travers le complexe sidérurgique d’El-Hadjar à Annaba. Ce complexe produit un peu moins de deux millions de tonnes d’acier, ce qui est, selon les spécialistes, insuffisant pour prévoir des lendemains meilleurs pour la sidérurgie algérienne. « Il faut une production de plus de 5 millions de tonnes par an pour s’assurer une rentabilité confortable », estime un spécialiste. Du coup, Arcelor Mittal Steel cherche à diversifier ses intérêts sur le marché algérien.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran