Attentats terroristes en Inde

Cette fois c’est l’Inde, géante puissance émergente, qui est secouée par de meurtriers attentats avec des risques de conflit frontal avec le Pakistan voisin. Une médiation internationale semble plus qu’urgente. Comme la tendance mondiale est à la stigmatisation de "l’islam politique et violent", les attentats auraient été revendiqués, d’après des chaînes de télévision indiennes, par un groupe islamiste armé se désignant sous l’appellation de Moudjahidine indiens. Des arrestations ont cependant été opérées et pourront probablement confirmer ou infirmer cette revendication politique d’actes abjects qui tuent aveuglément. En effet, la veille, c’est-à-dire samedi, les premières explosions ont fait un mort et une dizaine de blessés à Bangalore, dans le Sud, en plus d’attaques identiques à Ahmedabad (Ouest). Une vague d’attentats synchronisés qui signifie que les bombes sont le fait d’un même cercle de criminels. Les autorités du pays ont tout de suite appelé au calme. Ainsi, Pratibha Patil, la présidente indienne, a exprimé sa "douleur et sa tristesse" et a exhorté les citoyens "à maintenir la paix et l’harmonie". Il faut dire que ces attentats prennent, par ces prétendues revendications, des accents de division communautaire.

Une sérieuse menace sur l’Inde pluriethnique et plurireligieuse. La réaction de l’Etat a d’ailleurs été à la hauteur des risques encourus par la nation, déjà confrontée à ces troubles qui empoisonnent son accès aux progrès sociaux. A New Delhi, on parle de milliers de policiers déployés sans compter l’appui de l’armée, qui est en alerte générale. Un climat de forte inquiétude parce que le premier bilan d’un mort des premiers attentats est passé à 45 personnes décédées et près de 200 blessés, selon les chiffres qui fusaient hier en milieu de journée. Des bombes artisanales qui auraient fait un tel bilan en projetant des fragments de métaux contendants qui ont défiguré certaines victimes, rapportent des témoins. L’agence Press Trust of India a annoncé que les services de sécurité auraient repéré une maison d’où les mails revendiquant les attentats auraient été envoyés. De son côté, le ministre indien de l’Intérieur, Shivraj Patil, a déclaré : "Nous ne devrions laisser personne profiter de cet attentat pour créer un climat de terreur." Des propos renforcés par ceux du Premier ministre de l’Etat du Gujarat, Narendra Modi, un nationaliste hindou : "La terre du Mahatma Gandhi (originaire de cet Etat, NDLR) a été ensanglantée par des terroristes que nous n’épargnerons pas."

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant