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BCR se plaint de la contrefaçon en Algérie

mercredi 3 juin 2009, par Rédaction

Le PDG de l’entreprise algérienne BCR a déploré le manque de volonté gouvernementale de lutter contre la contrefaçon en Algérie.

BCR souffre de la contrefaçon en Algérie.

Secteur informel, contrefaçon et concurrence déloyale sont, entre autres, autant de boulets empêchant le développement de beaucoup d’entreprises algériennes. « La contrefaçon en Algérie nous fait beaucoup de mal », se désole, M. Mederres, responsable commercial chez BCR. Il estime que ce phénomène pèse lourdement sur leur entreprise. Les pertes de cette société sont de l’ordre de 50 milliards de centimes durant ces dernières années, précise-t-il, citant les derniers chiffres rendus publics par le PDG de BCR. Notre interlocuteur rappelle que la propagation de la contrefaçon porte un grand préjudice au Trésor public et pousse infailliblement les petites entreprises à disparaître. Ceci, ajoute-t-il, en dépit des efforts de sensibilisation et de formation engagés par BCR à l’endroit des douaniers et autres chaînes intervenant dans la lutte contre la contrefaçon. « On ne va pas jouer aux gendarmes. Que chacun fasse son travail. Il faut que les lois soient rigoureuses », plaide-t-il, en rappelant que les responsables de BCR avaient invité les pouvoirs publics à la création de juridictions spécialisées, à même de lutter efficacement contre les personnes qui inondent le marché national de divers produits contrefaits.

M. Mederres cite, à titre d’exemple, la Chine, un pays d’où proviennent des produits qui ne répondent pas aux normes internationales. « Avec certains produits, il y a toujours risque de mort d’homme », prévient-il. En dépit de ces aléas, BCR, qui détient, selon les dires de ce responsable, environ 80% des parts de marché en Algérie, arrive quand même à exporter ses produits vers la Tunisie. A présent, il est en train de tester un nouveau type de robinet d’eau, dans une perspective de contracter un partenariat avec les Espagnols. « On a lancé une étude du marché et on est en train de prospecter », dira-t-il. Venue participer au 1er Salon de l’exportation, la société Africafé, créée en 1975 par Fouad Hamdani, souffre également des conséquences de l’activité informelle. « Le phénomène de l’informel est destructeur. Il casse les prix », résume Kadaoui Ahmed Choukri, responsable commercial dans cette entreprise basée à Tlemcen. « On est confrontés à une concurrence déloyale qui porte préjudice à notre activité », ajoute-t-il, l’air impuissant. Selon lui, l’emprise de l’activité informelle sur la profession des torréfacteurs dépasse tout entendement.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après El Watan