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Bill Gates finance la recherche médicale

lundi 16 mai 2005, par nassim

Le fondateur de Microsoft, Bill Gates, est l’homme le plus riche de la planète mais aussi, le plus grand philanthrope du monde. A l’occasion de l’assemblée annuelle de l’OMS, Gates s’est engagé à doubler le montant de la donation de sa fondation pour la recherche médicale sur les maladies graves, passant de 200 à 450 millions de dollars.

Bill Gates dépense sans compter pour soutenir l’OMS et la recherche médicale dans le monde.

L’OMS doit se pencher notamment sur la grippe aviaire et le paludisme et tenter d’adopter un réglement international pour mieux combattre les maladies infectieuses. A cette occasion, le fondateur de Microsoft a annoncé qu’il allait plus que doubler sa participation aux "Grands défis de la santé mondiale", une initiative lancée en 2003 pour lutter contre les maladies qui frappent en priorité les pays pauvres. L’initiative bénéficiait jusqu’à présent d’une participation de 200 millions de dollars de la part de la Bill and Melinda Gates Foundation, la fondation humanitaire du président de Microsoft. "Le monde doit davantage diriger la recherche scientifique vers les domaines qui peuvent sauver le plus grand nombre de vies, c’est-à-dire les maladies qui frappent de façon disproportionnée le monde en développement", a déclaré M. Gates en s’adressant aux représentants des pays membres de l’OMS.

Le milliardaire s’est scandalisé que plus d’un siècle après la découverte des origines de la tuberculose et de la malaria, aucun vaccin n’ait encore été inventé pour lutter contre ces maladies. "Ce n’est pas parce que le problème est sans solution : c’est parce que nous n’avons pas attelé notre intelligence scientifique à cette tâche", a-t-il déploré. "Les gouvernements des pays riches ne combattent pas certaines maladies les plus mortelles de la planète parce qu’elles n’existent pas chez eux", a-t-il ajouté.

M. Gates a noté qu’un million d’enfants meurent chaque année de maladies contre lesquelles des vaccins existent, comme la rougeole, la diphtérie, le tétanos et l’hépatite B. Les taux de mortalité dus à ces épidémies ont même augmenté dans certains endroits malgré les efforts de lutte mis en place dans les pays pauvres sous l’auspice du Sommet du Millenium des Nations Unies, a d’ailleurs dit à l’assemblée, le directeur général de l’OMS, Lee Jong Wook.

Le sommet du millenium de l’Onu en 2000, qui a été le plus grand rassemblement de chefs d’Etat et de gouvernement de l’histoire, a adopté huit objectifs à atteindre d’ici 2015 pour éradiquer la pauvreté, la faim et la maladie. "La traduction de ces objectifs en réalité est encore loin d’être finalisée et les progrès accomplis ne sont pas rassurants", a-t-il ajouté.

Réunis jusqu’au 25 mai, les 192 pays membres de l’OMS espèrent pouvoir adopter enfin une version révisée du Règlement sanitaire international (RSI), qui prévoit de meilleures procédures (contrôles, quarantaine, surveillance, information des voyageurs) pour détecter plus rapidement les virus et éviter leur propagation à travers les frontières.

La première mouture de ce texte date de 1951. Les pays membres avaient jugé urgent de le moderniser à la suite de l’épidémie de pneumonie atypique (Sras) en 2003. Mais la crainte que des contrôles plus stricts aux frontières ne soient un handicap économique a paralysé pendant longtemps les tentatives de révision du texte.

Adopter ce nouveau RSI est devenu d’autant plus urgent, estime l’OMS, que sont apparus de nouveaux risques comme le Sras qui a fait près de 800 morts en 2003, la fièvre Ebola ou la grippe aviaire.

Or, le règlement actuel ne concerne qu’un nombre restreint de maladies (peste, fièvre jaune, choléra) et les règles ne sont plus adaptées au développement rapide des transports internationaux et à l’émergence de nouveaux virus.

Les pays membres devraient adopter un budget pour l’exercice 2006-2007 en hausse de 23%, à 3,3 milliards de dollars.

Source : AFP