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Cancer du sein : Les bienfaits du dépistage précoce

mardi 9 août 2005, par Ahlem

Les recherches sur le cancer du sein confirment l’importance cruciale du dépistage précoce des tumeurs du sein qui, selon une récente étude américaine, a permis un allongement conséquent de l’espérance de vie des victimes de cette maladie.

Le dépistage précoce permet un allongement de l’espérance de vie des femmes victimes du cancer du sein.

L’examen de 25 années d’archives nationales a permis aux chercheurs de conclure que la taille d’une tumeur comptait pour 61% dans l’amélioration de la survie après un cancer du sein lorsqu’elle était locale ; ce pourcentage passait à 28% lorsque la tumeur était légèrement étendue. Au total, ce sont 265.000 tumeurs qui ont été analysés. L’étude conduite par les médecins du centre du cancer du Mémorial Sloan-Kettering de New York a été publiée lundi sur le site Internet de la revue de la Société américaine du cancer. Elle le sera par ailleurs dans le prochain numéro de la revue à paraître le 15 septembre.

Pour les femmes de 65 ans et plus dont le cancer est diagnostiqué à un stade précoce, le scénario le plus courant, c’est la taille de la tumeur qui favorise le pronostic. « Nous ne voulons en aucun cas diminuer le bénéfice des traitements qui est très important, a déclaré la directrice de l’équipe de recherche, Elena Elkin. « Mais on ne peut pas leur attribuer la totalité de ce bénéfice. La taille de la tumeur a largement contribué à cette amélioration ».

Le but de l’étude n’était pas d’évaluer l’efficacité des traitements ou de la mammographie, mais plutôt des bénéfices d’un diagnostic précoce. « Ceci nous a aidés à démontrer l’importance du dépistage », a souligné Debbie Saslow, extérieure à l’étude, mais qui dirige la recherche sur le cancer du sein de la Société américaine du cancer. « En plus de la découverte de tumeurs de plus petite taille, nous avons aussi moins trouvé de grosses tumeurs ».

A l’heure actuelle, les deux tiers des tumeurs sont diagnostiquées à un stade précoce, lorsque celles-ci sont bien localisées. Dans les années 70, seule la moitié l’était. Le nombre de tumeurs dépistées de moins d’un centimètre est passé de moins de 10% de 1975 à 1979, à 25% entre 1995 et 1999. Concernant les tumeurs étendues aux ganglions lymphatiques ou aux tissus avoisinants, mais sans métastases, le pourcentage des tumeurs de moins de deux centimètres est passé de une sur cinq à une sur trois.

Ensuite, les chercheurs ont comparé le taux de survie à cinq ans pendant ces deux mêmes périodes, en prenant en compte la taille de la tumeur. Pour les femmes dont la tumeur était localisée, le taux de survie est passé de 91% à plus de 97%. Autrement dit, la taille de la tumeur compte pour 61% dans l’amélioration de la survie.

Pour les cancers « régionaux » sans métastases, la survie est passée de 68% à 80%. La taille de la tumeur représentait une plus grande différence pour les femmes les plus âgées que pour les plus jeunes.

Par AP