Capgemini dans le vert

Capgemini a fait

état d’une progression de 15,9% de son chiffre d’affaires au premier trimestre 2005, à la faveur d’une forte hausse de l’activité en Europe et a dévoilé son plan de redressement des activités américaines. Lors d’une conférence téléphonique, Paul Hermelin, directeur général du premier groupe de services informatiques européen, a réaffirmé ses objectifs d’une hausse de 10% de son chiffre d’affaires et d’une marge opérationnelle d’au moins 3% pour l’ensemble de 2005. "Nous sommes à l’aise avec notre objectif de croissance de l’ordre de 10% et également confiant avec notre objectif de marge donné en février", a-t-il déclaré lors d’une conférence téléphonique. Le premier groupe de services informatiques européen a vu ses ventes s’établir à 1,708 milliard d’euros sur les trois premiers mois de l’année, contre 1,475 milliard il y a un an. Dix analystes interrogés par Reuters attendaient en moyenne un chiffre d’affaires de 1,655 milliard d’euros sur la période.

Ces derniers voulaient toutefois surtout avoir un avant-goût du plan "Booster" qui, selon un communiqué de Capgemini, "doit rendre les opérations américaines du groupe clairement bénéficiaires en 2006 et porter leur rentabilité au niveau de celle de ses principaux concurrents en 2007". Ce plan, dont le coût est estimé à 102 millions d’euros cette année - 19 millions correspondant au licenciement d’environ 200 managers - et à 25 millions l’année prochaine, est censé générer 125 millions d’euros sur par an et aura un impact sur le cash flow "limité à 63 millions d’euros pour l’ensemble de la durée du plan".

Il entraînera une "optimisation de l’utilisation des ressources internes" dans le but de réduire la sous-traitance de 30%, un "recours accru à la production offshore" et une réduction de 30% des coûts de support et des coûts administratifs avec notamment une diminution de 45% de l’espace de bureaux. "Le plan de restructuration semble plus vigoureux que prévu et devrait faire sortir les activités américaines du rouge d’ici la fin de l’année (...) Nous pensons que ceci va être bien accueilli les investisseurs", estiment les analystes de JP Morgan dans une note de recherche.

Les activités américaines, héritées de l’acquisition d’Ernst & Young et représentant environ un tiers des ventes totales du groupe, ont été un foyer de pertes de Capgemini ces deux dernières années. Celles-ci ont vu leur activité progresser de 8% tandis que celles en Europe ont enregistré un bond de 22% de leur chiffre d’affaires. Capgemini ajoute que le montant des prises de commandes s’est établi à 1,438 milliard d’euros.

Source : reuters.fr