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Cetelem mise sur le marché algérien

samedi 15 janvier 2005, par Hassiba

Cetelem-Algérie, filiale de la société française spécialisée dans le crédit à la consommation, Cetelem-France, projette, selon son directeur général, Loïc Le Pichoux, d’effectuer son entrée en activité sur le marché algérien en octobre prochain.

Faisant partie du groupe français BNP Paribas, Cetelem-France, nous précise M. Le Pichoux, « a décidé de s’installer en Algérie en créant une société de droit algérien, filiale à 100% de la société mère qui est Cetelem-France ».

Pour ce faire, nous a-t-il indiqué, « nous avons déposé au début du mois de décembre 2004 auprès de la Banque d’Algérie une demande d’autorisation de constitution en tant qu’établissement financier spécialisé dans le crédit aux particuliers ». Une fois opérationnelle, nous dit-il, « Cetelem-Algérie sera le premier établissement spécialisé dans le crédit à la consommation sur le marché algérien ».

« Notre métier, a-t-il noté, consistera exclusivement à offrir des crédits aux particuliers et à financer ainsi, au profit des ménages algériens, l’achat de biens d’équipements tels que les véhicules, l’électroménager, les meubles, les ordinateurs et autres. » Dans une première étape, expliquera-t-il, « nous comptons opérer uniquement à partir d’Alger car, à travers l’utilisation des moyens technologiques, nous serons en mesure de travailler à distance, sans avoir besoin d’installer des guichets ». « Notre vocation, a-t-il soutenu, est de travailler de façon à simplifier les procédures de vente à crédit à la fois pour les vendeurs et pour nos clients. »

En ce sens, nous précisera-t-il, « les opérations de vente sur crédit et le montage des dossiers y afférents s’effectueront à même les points de vente, c’est-à-dire au niveau des vendeurs, et le traitement du crédit relèvera, par la suite, de la relation directe entre Cetelem-Algérie et ses clients ». Pour ces derniers, nous affirme M. Le Pichoux, « nous n’exigerons pas l’ouverture de comptes ou la domiciliation du revenu auprès de notre établissement, car Cetelem est un pur organisme de crédit, qui n’a pas vocation de gérer des comptes bancaires ». Et de préciser cependant que tout demandeur de crédit devra, bien entendu, justifier d’un revenu régulier et d’un compte ouvert auprès de l’un des établissements bancaires agréés.

Du côté des vendeurs de biens d’équipement et des concessionnaires automobiles, Cetelem-Algérie, révèle son directeur général, « envisage d’opérer en accordant aux points de vente des agréments pour la vente sur crédit ». Ainsi, nous a-t-il signifié, « nous comptons travailler avec un réseau de distribution organisé, en proposant des solutions de crédit à même les lieux de vente ». Dans cet ordre d’idées, estime M. Le Pichoux, « le marché algérien du crédit à la consommation a du potentiel, car le pays est actuellement en phase de croissance économique et les besoins des ménages en matière de biens d’équipement sont importants ». Et de signifier que Cetelem-Algérie vise d’emblée à être « un acteur majeur sur le marché algérien du crédit à la consommation ». A cet effet, a-t-il souligné, « nous comptons adapter au contexte du marché local l’ensemble des outils-maison dont dispose Cetelem en matière de gestion des risques et d’évaluation des capacités de remboursement des demandeurs de crédit ainsi que du recouvrement de créances à l’amiable auprès des clients ».

A noter enfin que Cetelem-France est considérée comme « le numéro un du crédit à la consommation dans la zone euro », comme l’a souligné M. Le Pichoux. « Nous sommes leader, a-t-il indiqué, dans plusieurs pays, à l’exemple de la France et de l’Italie, et nous comptons plus de 10 000 collaborateurs, dont plus de la moitié active hors de France. » « Bien que l’Europe constitue notre principal marché, Cetelem, a-t-il affirmé, est présente dans vingt pays au monde, aussi bien à travers le continent asiatique qu’en Amérique du Sud et en Afrique du Nord. »

Par Rezouali Akli, El Watan