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Crédit populaire d’Algérie : privatisation en octobre ?

samedi 16 septembre 2006, par Souad

La privatisation du Crédit populaire d’Algérie (CPA) pourrait intervenir au courant du mois d’octobre, selon une source proche du dossier qui précise que le gouvernement espère que le processus d’ouverture du capital de la banque publique s’achèvera avant le printemps 2007.

Mohamed Djellab, P-DG du Crédit populaire d’Algérie (CPA).

L’information fait état d’un revirement des responsables chargés du dossier qui, après avoir plafonné l’ouverture du capital à 49%, ont finalement autorisé une ouverture au-delà du seuil des 50%. Depuis l’annonce de sa privatisation, le Crédit populaire d’Algérie (CPA) est devenu la convoitise de plusieurs institutions financières internationales. Des banques telles que la Société Générale, BNP Paribas et le Crédit Agricole ont manifesté leur intérêt. Ce dernier a chargé, dernièrement, son président, Georges Pauget, de soumettre une offre de participation au capital du CPA à l’occasion de sa rencontre avec le ministre des Finances, Mourad Medelci.

Cette manifestation d’intérêt est intervenue une année après la relance du processus de privatisation du Crédit populaire d’Algérie (CPA), date qui coïncide avec l’ouverture (en septembre 2005) des plis des offres techniques en vue du recrutement d’une banque d’affaires pour accompagner la banque publique dans l’opération. Une mission qui a été décrochée par le consortium Rothschild France qui devra trouver acquéreur (à hauteur de 51%). Pour autant, avancent les analystes, le Crédit Agricole est loin d’être le favori du fait que ses deux rivaux français sont déjà présents en Algérie, et qu’ils n’entendent pas laisser passer l’opportunité d’accroître leur part de marché, puisque le CPA en détient 15% via une centaine d’agences et dont le capital social a été porté, en 2005, à 21,6 milliards de dinars.

En fait, ce sont près de 40 banques étrangères qui s’intéressent au Crédit populaire d’Algérie (CPA). Outre 10 banques françaises, il est question de la participation des banques italiennes, espagnoles mais aussi des banques maghrébines, arabes et américaines. Cependant, une question s’impose, va-t-on vers l’effacement des dettes des entreprises publiques du fait que certaines informations avancent que le Trésor public aurait demandé aux banques de lui transmettre l’état des dettes des entreprises publiques qui n’arrivent pas à trouver acquéreur, dans le cadre de la privatisation. L’effacement de leurs dettes permettrait aux entreprises de se relancer et de se développer. Tout porte à le croire, d’autant que le règlement des salaires des 30.000 travailleurs devrait intervenir avant la fin du mois, selon le patron de la Centrale syndicale.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après l’Expression