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Des médicaments introuvables en Algérie

lundi 14 avril 2008, par Souad

Le manque de médicaments destinés au traitement des maladies chroniques en Algérie inquiète les associations qui en appelle au gouvernement.

Pharmacie et médicaments en Algérie.

Si le ministre de la Santé a rassuré, la semaine dernière, sur la disponibilité en Algérie des médicaments destinés au traitement des maladies chroniques, les pharmaciens, eux, remettent sur le tapis le problème de rupture de stock de certains médicaments au niveau des officines de la wilaya d’Oran. Une trentaine de produits manquent sur le marché et risquent de contrarier sévèrement les traitements prescrits pour les malades. Les associations des malades chroniques avaient déjà dénoncé une pénurie de médicaments et le décès de malades chroniques à cause de cette rupture de stock. « TAREG 160 », « COTAREG », « COZAAR », « DETENTIEL » et « LOXEN » pour les hypertendus, « MORVATIS » et « SINTROM », pour la cardiopathie, « ADIPAL, MARVELON, MELIANE », des pilules de contraception, « XALATAN », « MODOPAR », en comprimés pour la maladie de parkinson, et certaines insulines telles que « MIXTARD ». Les raisons de cette pénurie restent inexpliquées pour la corporation. Certains pharmaciens l’incombe à la nouvelle mesure prise par le ministère de la Santé et qui impose aux importateurs de médicaments le quota de 45 % de médicaments génériques importés.

« Si cette situation persiste, nous ne pourrons plus satisfaire la demande », a affirmé un pharmacien qui a évoqué la vente concomitante appliquée par certains grossistes qui n’hésitent pas, dira-t-il, « à nous imposer certains produits pour nous livrer notre commande ». Une autre pharmacienne a dû prendre certaines précautions pour éviter à ses clients de mauvaises surprises. Elle affirme que « j’ai dû gérer mon stock pour satisfaire toutes les demandes et éviter à mes clients d’interrompre leur traitement en attendant l’arrivée de mes commandes. Ceci dit, certains produits qui étaient en rupture sont arrivés en petites quantités et il reste d’autres qui ne sont pas encore disponibles ». Pourtant, le ministre de la Santé avait démenti, récemment, l’existence d’une quelconque rupture de stock de médicaments en Algérie et affirmé que les importations de médicaments sont régulières et aucun problème sur ce plan n’a été signalé. Il a même appelé à l’élaboration d’une liste des médicaments qui manquent. L’intervention du ministre est intervenue suite aux dénonciation des associations des malades chroniques. Les pharmaciens, pour leur part, sont sceptiques et craignent que la situation s’aggrave et pénalise les malades.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran