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En Algérie, la crise du logement perdure

jeudi 27 juillet 2006, par Samir

La crise du logement en Algérie perdure malgré l’annonce par le gouvernement de vastes projets de construction de centaines de milliers de logements avec l’ambition d’en réaliser un million à l’horizon 2009.

En Algérie, la crise du logement perdure.

Financé pendant ce quinquennat, ce programme nécessite une enveloppe estimée à 555 milliards de DA, soit un besoin de crédit budgétaire annuel de 111 milliards de DA. Cependant, deux ans et demi après avoir lancé ce vaste programme, les résultats sont, aux yeux de tous, loin des attentes. “Un bilan mi-figue mi-raisin”, déplorent des spécialistes. Les formules se suivent et ne se ressemblent pas, mais le citoyen souffre toujours de la crise de logement en Algérie. Le projet, qui a provoqué déception et désespoir au sein des citoyens demandeurs, reste les 55 000 logements de l’AADL.

L’espoir suscité auparavant par cette formule “magique” a aussitôt cédé la place à la désillusion, voire à l’ire des postulants. Une partie d’entre eux s’est vu renvoyée pour les programmes futurs, pourtant leurs dossiers de demande ont été déposés dans les délais requis. Ceux qui ont eu la chance de figurer sur la liste des bénéficiaires ont attendu quatre longues années pour recevoir les clefs de leur appartement. Or, dans le cahier des charges signé par les entreprises réalisatrices, le délai exigé ne dépassait pas les 20 mois ! D’autres n’ont pas eu ce privilège, car les travaux entamés sur chantier n’arrivaient pas à être achevés. Il existe des sites dont les tours ne sont pas livrées depuis 2 ans. Les raisons de ces contre-performances sont multiples. On cite le problème du foncier, la qualité du sol, le recours à des immeubles de grande hauteur (IGH) pour lesquels les entreprises algériennes ne sont pas habituées.

Celles-ci ne disposent pas de moyens humains et matériels suffisants pour de tels projets. Des dizaines, voire des centaines de logements ont été construit en Algérie et sont fin prêts, mais à cause de quelques travaux “accessoires” comme les VRD, le réseau d’assainissement, l’alimentation en eau potable et en gaz, la livraison est renvoyée aux calendes grecques au grand dam des bénéficiaires. Le même topo est constaté pour la formule LSP. Ce programme est loin d’atteindre sa vitesse de croisière. Hormis certains chantiers qui ont vu réellement les travaux démarrer dans quelques wilayas, le taux d’avancement pour les 250 000 unités lancées demeure négligeable. Les 65 000 logements en L-V de la Cnep n’ont pas atteint le rythme de réalisation escompté.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après Liberté