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En Algérie, le travail au noir prospère

lundi 23 octobre 2006, par Rédaction

Le travail au noir en Algérie n’a pas baissé malgré les efforts du gouvernement pour lutter contre l’économie informelle, et selon l’UGTA, 50% des travailleurs algériens ne sont pas déclarés.

En Algérie, le travail au noir prospère

Les chefs d’entreprises algériennes à la recherche de solutions ont cru, à un moment donné, que le chercheur Alain d’Ibrane allait leur trouver des solutions pour arriver à assurer le juste équilibre et dépasser les contraintes qu’ils rencontrent à s’adapter au marché. A priori, il n’y a pas de solution magique. Le chercheur a préconisé tout simplement une très grande flexibilité du travail en Algérie qui sera basé sur une compétitivité ayant pour principe la solidarité (sécurité sociale, assurance chômage et retraite) tout en rappelant le rôle régulateur de l’Etat, la source de la solidarité, selon le chercheur.

Pour Alain d’Ibrane, l’Etat et les chefs d’entreprises sont responsables économiquement de la stabilité et la pérennité de l’emploi, et ce, pour éviter les tensions économiques et sociales. Il a, de ce fait, cité dans son intervention le retrait du CPE avec tout ce qu’il a engendré comme tension et mouvements de protestation en France et le cas également de Schroeder qui a perdu les élections à cause des réformes des mécanismes de l’emploi et de la sécurité sociale. Déconnecté de la réalité du marché en Algérie, le scientifique Alain d’Ibrane a préféré entendre les chefs d’entreprises algériennes présents lors de la rencontre sur la composante du marché de l’emploi et de la sécurité sociale dans le pays.

Mis à part les problèmes ayant trait à l’absence de dialogue sérieux avec les pouvoirs publics, les chefs d’entreprises algériennes ont focalisé leurs interventions sur les entreprises qui travaillent au noir sans payer la TVA et les impôts. « Nous connaissons des chefs d’entreprises qui produisent des produits innovants mais ne travaillent pas dans la transparence et ne paient pas de charges », dira un chef d’entreprise. Et de poursuivre « il est impossible d’aller vers une production innovante et tirer des bénéfices en payant les charges d’un nombre important de travailleurs ». Les intervenants précisent que le secteur informel a pris une telle ampleur, en Algérie, qu’il constitue une option pour les employeurs. Pour le chercheur, ce n’est pas du tout une fatalité, il cite à titre d’exemple le cas de l’Italie du Nord qui auparavant fonctionnait avec « l’économie souterraine » et grâce au système de la création des PME, les entreprises informelles ont été amenées vers la normalité.

Synthèse de Rayane, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran