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Energie nucléaire : Les atouts de l’Algérie

jeudi 24 mars 2005, par Hassiba

Une conférence sur l’énergie nucléaire pour le XXIe siècle, organisée par l’AIEA et l’OCDE, s’est déroulée à Paris, ces lundi et mardi, sous la présidence de Patrick Devedjian. Au total, des délégations de 74 pays dont l’Algérie, 28 ministres et 10 organisations internationales y ont pris part.

La conférence a abordé le rôle que peut jouer l’énergie nucléaire pour répondre aux besoins énergétiques de la planète.

« Nous savons que nous ne pouvons plus assurer le développement économique de la planète avec les mêmes recettes que celles du passé. Il faut aujourd’hui rechercher les voies nouvelles de sources énergétiques, assurant ainsi notre développement de manière durable », a souligné Patrick Devedjian, ministre délégué français à l’Industrie. Plus de 430 centrales nucléaires sont en exploitation dans 30 pays à travers le monde. La sûreté des installations nucléaires revêt une importance capitale. Tout pays qui exploite des installations nucléaires doit établir un cadre juridique pour réglementer l’utilisation de la technologie nucléaire.

La France dispose de 58 réacteurs pour une puissance installée de 58 GW, soit le deuxième parc du monde en taille après celui des Etats-Unis. Cet effort se traduit aujourd’hui par une place prépondérante du nucléaire dans la production d’électricité (78%) et un recours non négligeable à l’hydraulique (12%). « Il est toujours utile, pour ne pas dire nécessaire, d’examiner toutes les formes d’énergies », nous confie le commissaire algérien à l’énergie atomique, Nourredine Bendjaballah, présent à la conférence au sein d’une délégation qui comprend MM. Merzak Remki et Hassan Kerdjoudj (Comena), Bouterfa, PDG de Sonelgaz, Remadna (ministère de l’Energie), Belhimer (Affaires étrangères).

L’intérêt pour l’Algérie n’est pas seulement la production de l’énergie életronucléaire, il y a aussi les applications au dessalement de l’eau de mer, souligne le commissaire algérien à l’énergie atomique. Il rappelle que des projets avaient été examinés par l’Algérie dans les années 1980, mais pour différentes raisons elle n’a pas jugé utile de leur donner suite. La demande algérienne d’énergie croît de 5% annuellement. L’Algérie doit revenir sur ces projets pour initier un programme de production de l’électricité par le nucléaire, estime-t-il. Et de relever que le développement de la technologie nucléaire joue un rôle moteur pour l’économie.

« L’Algérie dispose de compétences certaines, d’installations, elle peut d’ici quelques années produire son propre combustible à partir de l’uranium du Hoggar. C’est une possibilité qui doit être étudiée », indique le commissaire algérien à l’énergie atomique. « Les conditions de sécurité sont totalement satisfaisantes. » L’Algérie, qui a signé toutes les conventions et traités internationaux, entretient de bonnes relations avec l’AIEA. La signature du TNP donne accès à l’Algérie à toutes les possibilités que ce traité offre aux pays adhérents.

Par Nadjia Bouzeghran, elwatan.com