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Fiscalité : l’Algérie épinglée par la Banque mondiale

mercredi 3 janvier 2007, par Kahina

La Banque mondiale estime que l’Algérie doit accélérer la réforme de sa fiscalité pour accroître ses recettes fiscales et lutter contre l’économie informelle.

Le régime fiscal de l’Algérie jugé complexe par la Banque mondiale.

L’Algérie est alignée aux pays considérés comme « pauvres », tels que la Bolivie, la République du Congo, la Colombie et la Mauritanie. « Les pays pauvres ont tendance à avoir des régimes fiscaux plus complexes et à faire payer aux entreprises un plus grand nombre d’impôts en dehors de celui sur les bénéfices », note le rapport. En général, ces impôts touchent un nombre assez limité de grandes entreprises à forte notoriété et à haut degré de rentabilité, du fait qu’une grande partie de l’économie (jusqu’à 80%) fonctionne hors de ce cadre, dans le secteur dit « informe » comme c’est le cas en Algérie, et échappe ainsi à l’impôt.

La complexité du régime fiscal encourage la fraude, souligne le rapport : « Le niveau élevé des taux de l’impôt sur les sociétés et sa complexité amènent les sociétés à recourir à des fraudes fiscales. », une pratique assez courante en Algérie. L’Etat et les entreprises auront tout à gagner à chercher ensemble à simplifier les régimes fiscaux des pays où la déclaration peut être remplie sous format électronique. Pour Caralee Mcliesh, cofondatrice et chef du programme Doing Business, la clé d’un régime fiscal effectif est effectivement la limpidité de son administration et la simplification de son mode de perception.

A signaler que le P-DG du FCE, Omar Ramdane, a révélé récemment que plus de 40% des recettes fiscales échappent à l’Etat. Pour remédier à cette situation, le Forum des chefs d’entreprise propose de réduire graduellement en Algérie le taux de l’Impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) pour le ramener à 10%, un niveau attractif pour l’entreprise, ainsi que la suppression totale de ce taux pour les régions à promouvoir. Une baisse de l’IBS jusqu’au niveau de 10% coûterait au budget de l’Etat moins de 50 milliards de dinars. A moyen terme, le développement des activités économiques que cette mesure pourrait induire pourra amplement résorber ce manque à gagner pour le Trésor public.

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après la nouvelle république