Accueil > INTERNATIONAL > France : le CPE retiré

France : le CPE retiré

lundi 10 avril 2006, par Samir

Le Contrat première embauche (CPE) sera remplacé après avoir été au coeur d’une forte opposition entre les étudiants soutenus par les syndicats et le gouvernement de Dominique de Villepin soutenu par l’UMP.

Le CPE n’a pas résisté à la forte mobilisation des étudiants et des syndicats français.

Cette décision revient à enterrer le CPE : une victoire pour les syndicats et une défaite pour Dominique de Villepin. L’intersyndicale anti-CPE, réunie en fin d’après-midi, a annoncé qu’elle restait "vigilante" jusqu’à ce que la loi destinée à faire disparaître le CPE soit promulguée. L’acte de décès du CPE a été publié peu avant 10h par l’Elysée. Jacques Chirac a décidé de remplacer l’article 8 de la loi sur l’égalité des chances, qui créait le CPE, par "un dispositif en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes en difficulté".

Le président français, soucieux de ménager l’amour-propre de Dominique de Villepin, a précisé avoir pris la décision "sur proposition du Premier ministre et après avoir entendu les présidents des groupes parlementaires et les responsables de la majorité", dont Nicolas Sarkozy. Tous se sont réunis pendant une heure à l’Elysée. Lors de cette réunion, Jacques Chirac a donné son aval à la solution proposée depuis vendredi par M. Sarkozy et les parlementaires UMP : remplacer le CPE par un dispositif en faveur de l’insertion professionnelle des jeunes les plus en difficulté.

Une proposition de loi, déposée lundi après-midi à l’Assemblée nationale, pourrait être discutée dès mardi, a précisé le président du groupe UMP Bernard Accoyer. Ce texte remplaçant l’article 8 comportera quatre mesures reprenant des dispositifs déjà existants en faveur des jeunes les plus en difficulté, mais en les renforçant "considérablement", selon l’ancien rapporteur UMP de la loi égalité des chances Laurent Hénart. Dominique de Villepin avait refusé vendredi après-midi cette solution, avant de s’y rallier finalement lundi. Le Premier ministre n’a pu que constater son échec. Dans une brève déclaration solennelle de quatre minutes lue sur un ton grave, il n’a émis qu’un seul regret : que le CPE n’ait "pas été compris par tous".

Synthèse de Samir
D’après AP