Généralisation en Algérie du numéro d’identification fiscale

La généralisation de l’utilisation de la carte magnétique portant le numéro d’identification fiscale (NIF) des importateurs en Algérie ne sera à l’origine d’aucune perturbation des importations, notamment celles considérées de premières nécessités, a rassuré, hier, le directeur de la législation et de la réglementation douanière, Kaddour Bentahar. Il n’y aura aucune répercussion sur les importations des produits de large consommation », insiste-t-il, tout en annonçant que toutes les mesures nécessaires ont été prises pour accélérer la remise de cette carte magnétique aux opérateurs. Questionné sur les difficultés rencontrées par les opérateurs pour son retrait, il a annoncé, outre un train de mesures visant à accélérer cette opération, qu’un guichet unique vient d’être ouvert au siège du ministère des Finances pour la prise en charge des importateurs qui n’avaient pas obtenu, à ce jour leur carte. Selon Kaddour Bentahar, la généralisation de l’utilisation de la carte magnétique NIF à partir du 1er octobre constitue un instrument nécessaire pour l’élaboration d’un fichier national des opérateurs intervenant dans le commerce extérieur.

« Avec cette carte magnétique, il va y avoir une décantation qui va aller vers le sens du professionnalisme de l’activité. On va se donner ainsi des moyens plus efficaces pour mieux gérer et mieux contenir la situation », soutient l’intervenant tout, en soulignant que, selon les dernières statistiques des services douaniers, il existe 50.000 opérateurs intervenant dans le commerce extérieur en Algérie. Il précise, dans ce sens, que la généralisation de cette carte magnétique va, en premier lieu, aider à réduire la fraude fiscale en permettant l’identification de tous les opérateurs. Elle autorisera aussi une meilleure traçabilité des opérations d’importation grâce à l’élaboration d’une base nationale de données. L’établissement portuaire d’Alger a été pris comme site pilote pour l’application des nouvelles mesures, puisque le trafic, dans ce port, représente plus de la moitié des opérations d’importations effectuées en Algérie. La mise en place de ce fichier national des opérateurs va également assurer une meilleure gestion du risque pour les Douanes et une réduction au maximum des frais de dédouanement à travers la généralisation de l’enlèvement direct et du contrôle différé, affirme Kaddour Bentahar sur les ondes de la chaîne III.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier