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Hausse de la consommation d’électricité en Algérie

lundi 13 octobre 2008, par Rédaction

La hausse de la consommation de l’électricité en Algérie a atteint 46% chez les ménages algériens entre 2000 et 2006.

Les réfrigérateurs et la consommation d’électricité en Algérie.

Face à une hausse constante de la consommation de l’énergie électrique favorisée aussi bien par la croissance démographique que par l’extension de l’utilisation des produits électroménagers en Algérie, le concept d’efficacité énergétique se pose aujourd’hui avec acuité d’autant que le marché algérien regorge de produits fortement « énergétivores ». Le directeur général de l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (APRUE), M. Mohamed Salah Bouzriba, affirme que « les équipements ménagers qui sont commercialisés sur le marché sont en majorité des produits bas de gamme qui consomment beaucoup d’énergie ». La répartition de la consommation électrique des ménages selon les usages fait ressortir une part de 32 % pour les produits d’éclairage, 28 % pour le réfrigérateur, 22 % pour la télévision, 10 % pour le climatiseur et 4 % pour le lave-linge. Le post froid, selon l’APRUE, est à l’origine de 40 % de l’énergie perdue en raison des surconsommations. Entre 2000 et 2006, le parc des équipements de froid domestique en Algérie a augmenté de 1 348 276 réfrigérateurs et de 1 154 087 de climatiseurs, selon les statistiques de l’ONS. La maîtrise du post froid peut permettre d’économiser 8 % sur la consommation nationale finale d’énergie électrique, ce qui engendrerait un potentiel d’effacement de la puissance appelée pendant l’été de plus 560 mégawatts.

Selon le directeur général de l’APRUE, qui s’exprimait hier en marge d’un séminaire sur l’étiquetage énergétique des appareils électroménagers en Algérie, l’absence d’une réglementation stricte a encouragé les vendeurs à commercialiser des équipements « énergétivores » et les consommateurs à les priser du fait de leurs prix compétitifs par rapport à d’autres produits fabriqués dans le respect des normes d’efficacité énergétique mais plus coûteux. Pour combler ce vide, trois arrêtés interministériels pour régir la commercialisation et le fonctionnement des appareils électriques, actuellement, seront bientôt signés. Le premier définit les appareils qui seront soumis à l’étiquetage énergétique comme le réfrigérateur, le climatiseur, les machines de production et de stockage d’eau chaude, la machine à laver, les lampes. Il s’agit de faire un listing des appareils dont la consommation énergétique est importante et qui ont un impact sur le bilan énergétique en Algérie. On affirme au niveau de l’APRUE que 70 % de la consommation énergétique des ménages est répartie entre le post froid et les produits d’éclairage. Le second arrêté est relatif au contrôle de l’efficacité énergétique et de ses modalités d’exercice et stipule que tous les appareils sur le marché doivent être munis d’étiquette énergétique. Le dernier arrêté porte sur la classification de l’efficacité énergétique pour les appareils et équipements électriques.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Jeune Indépendant