Israël refuse la paix

En effet, l’Etat sioniste d’Israël se satisferait bien de son occupation maintenue par la force, sacrifiant quelques vies israéliennes et massacrant des milliers de Palestiniens pourvu que la Palestine demeure morcelée et sans édification possible d’un Etat. Mais la résistance palestinienne, politique et armée, l’a bien compris et c’est probablement pour cela qu’une sorte de guerre d’usure, dans le domaine cette fois de la négociation, est menée par les différentes franges représentant la Palestine insoumise. La rencontre d’hier entre Mahmoud Abbas et Ehud Olmert peut être appréhendée comme l’une des batailles décisives sur ce nouveau front du conflit. Olmert doit se rendre à Washington juste après ce round particulièrement difficile de discussions avec le chef de l’Autorité palestinienne. Difficile parce que le chef du gouvernement israélien traverse une période de turbulences en raison de graves griefs retenus contre lui dans une affaire de corruption, ce qui a entraîné une vague de contestations de son pouvoir avec, notamment, l’intervention de pachydermes de la politique israélienne, tel Ehud Barak, ministre de la Défense, qui a réclamé publiquement sa démission.

Mais, pour les Palestiniens, ces affaires de crise interne de l’Etat hébreu d’Israël ne peuvent pas occulter le terrible entêtement sioniste à poursuivre la colonisation des terres palestiniennes. Car, à la veille de ces pourparlers, les Israéliens ont encore une fois annoncé l’extension de leurs constructions qui rognent chaque fois un peu plus les morceaux de territoire de la Palestine démembrée. Cette dernière provocation évoque près de mille logements dans la partie orientale occupée de Jérusalem. Le prétexte pour divulguer cette information délibérément au moment de la reprise du dialogue c’est le 41e anniversaire de la réunification de la ville, acception métaphorique de ce qui ne correspond en réalité qu’à l’annexion de l’est d’El-Qods par Israël en juin 1967. Hier, les réactions ne se sont pas fait attendre. Le négociateur palestinien Yasser Abed Rabbo a d’abord insisté pour que la crise politique israélienne ne soit pas l’occasion trouvée de geler les négociations. De plus, il a ajouté que « la rencontre portera surtout sur la colonisation qui menace de détruire le processus de paix (...) Cette fois-ci, la colonisation, qui cherche à morceler les territoires palestiniens en cantons isolés contrôlés par des barrages et anéantir ainsi toute possibilité de création d’un Etat palestinien indépendant, sera discutée d’une façon déterminante pour la poursuite des négociations ».

Synthèse de Kahina, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant