Accueil > ECONOMIE > L’AGEA favorable à l’adhésion de l’Algérie à la ZALE

L’AGEA favorable à l’adhésion de l’Algérie à la ZALE

dimanche 8 février 2009, par Rédaction

L’AGEA a exprimé son satisfecit suite l’adhésion de l’Algérie à la zone arabe de libre-échange (ZALE).

L’Algérie a adhéré à la ZALE.

L’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA) est favorable à l’adhésion de l’Algérie à la zone arabe de libre-échange (ZALE) depuis janvier 2009. « Nous avons choisi le monde arabe parce que l’Europe est un marché hermétique, difficile à pénétrer avec ses normes CE », selon le président de l’AGEA, Mouloud Kheloufi. Pour cette organisation patronale versée dans le secteur du BTPH, « le marché arabe est favorable aux entreprises nationales qui sont obligées de trouver des débouchés à l’extérieur pour générer des capitaux et faire des investissements ». Pour l’AGEA, la hausse des échanges commerciaux entre l’Algérie et l’ensemble des pays arabes en 2008 par rapport à l’exercice 2007 est un indice prometteur. Selon cette organisation patronale, « le montant des échanges a grimpé de 334 millions de dollars à 1,09 milliard de dollars ». Un chiffre qui ne concorde pas avec les données officielles publiées par les douanes algériennes qui ont annoncé un montant beaucoup plus important de 3,28 milliards de dollars durant l’année écoulée, contre 2,14 milliards en 2007. L’AGEA se félicite que ses entreprises adhérentes sont admises à la mise à niveau dans le cadre du programme MEDA et « disposent des capacités à l’exportation ».

Une adhésion tant appréhendée par les industriels algériens. Il faut noter que la position de l’AGEA diverge avec celle du Forum des chefs d’entreprises (FCE) qui avait annoncé que « les entreprises nationales ne pourront pas résister à la concurrence rude des produits en provenance de la région, pour la bonne raison que les producteurs nationaux sont toujours tenus de payer les droits de douane sur les intrants de production, alors que les entreprises arabes ne le font pas sur leurs produits finis exportés vers l’Algérie ». « Le marché national sera inondé de produits arabes, qui seront peut-être 30 % moins chers que les produits locaux, ce qui anéantira les entreprises nationales », a prévenu le P-DG de la Nouvelle conserverie algérienne (NCA), M. Slim Othmani. Le FCE propose de mettre en place des normes algériennes que les pays exportateurs seront tenus de respecter pour palier la suppression des barrières douanières. « Cette mesure est de rigueur même dans certains pays arabes afin de limiter l’entrée de certains produits dans leur pays », a estimé, pour sa part, M. Nasri Ali Bey, consultant en exportation, qui a cité entre autres mesures « une liste négative élaborée par chaque pays, et sur laquelle sont portés les noms des produits interdits d’entrée sur leur marché, en dépit de l’existence d’un accord de libre-échange ». Les pertes fiscales pour l’Algérie, induites par la suppression totale des droits de douane sur les produits arabes, sont évaluées à 100 millions de dollars.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant