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L’Afrique face à la crise financière

lundi 2 mars 2009, par Samir

La crise financière internationale est une occasion pour l’Afrique d’inventer son propre développement selon une économiste zambienne.

La crise financière est une opportunité pour l’Afrique.

L’Afrique ne devrait pas compter sur l’aide internationale pour relever les performances de son économie. C’est une économiste originaire de Zambie, Dambisa Moyo, aujourd’hui experte dans le prestigieux cabinet londonien Goldman Sachs, qui le soutient dans un livre qu’elle vient de publier sur la question de l’inefficacité de l’aide internationale apportée à l’économie du continent. Selon l’économiste, « il faudrait que l’Afrique puisse profiter de la crise actuelle pour inventer son développement, et ne pas rester à attendre et à espérer un hypothétique sauvetage de son économie par les puissances mondiales qui, elles-mêmes, cherchent à se sauver ». Les raisons qu’elle avance sont qu’« aucun pays au monde ne s’est développé avec l’aide uniquement ». « L’aide pour l’aide n’existe pas », dit-elle, citée par Les Afriques, « et avec la crise actuelle et la dépréciation des principales devises internationales, les pays africains devraient comprendre que l’investissement direct étranger diminuera », a-t-elle ajouté.

La zambienne explique que des trillions de dollars ont été investis en Afrique sans grand succès puisque les fléaux, les manques et les dysfonctionnements sont toujours présents, et le commerce intra-africain est toujours aussi faible, ce qui lui a fait dire que « l’aide, en tant que solution pour engendrer la croissance et lutter contre la pauvreté en Afrique, a échoué ». Mais pour cette économiste, il n’y a pas de fatalité, car le continent possède des richesses et des atouts qui peuvent lui permettre de se départir, même partiellement, de l’aide internationale. Pour argumenter ses propos, l’experte affirme que l’Afrique a des atouts pour tirer profit de la crise grâce à un taux de croissance moyen de 7 %
ces cinq dernières années, à la multiplication des bourses de valeurs africaines (23 actuellement) et à une plus grande stabilité politique, quoique relative.

Synthèse de Samir, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant