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L’Algérie a besoin de ses cerveaux expatriés

jeudi 12 avril 2007, par Rédaction

Le développement de l’Algérie ne peut se faire sans la participation active de ses cerveaux expatriés à l’étranger selon les experts.

l’Algérie veut bénéficier de l’expertise de ses expatriés.

C’est la conclusion du séminaire sur la « participation des compétences algériennes à l’étranger à la stratégie industrielle et à l’économie fondée sur la connaissance » qui s’est tenu, dimanche dernier, à l’Institut supérieur de la gestion et de la planification (ISGP) d’Alger. Parmi les recommandations essentielles retenues par ce séminaire est que « les compétences nationales à l’étranger constituent une pièce maîtresse et un moyen d’accélérer l’accession de l’Algérie à l’économie fondée sur la connaissance (EFC) ». Pour les chercheurs, les praticiens nationaux et la diaspora algérienne, le pays a plus besoin de ses compétences expatriées à l’étranger que des investissements étrangers qui tardent toujours à affluer vers l’Algérie malgré les efforts déployés.

Avec des réserves de changes qui avoisinent les 80 milliards de dollars, le pays ne manque pas d’argent, mais cette richesse n’a pas permis le développement de l’économie nationale qui est soumise aux oscillations du marché des hydrocarbures. Première explication, disent les observateurs, le pays ne cesse de s’appauvrir de ses compétences qui optent pour l’autre rive de la Méditerranée ou l’Amérique du Nord où ils trouvent de meilleures conditions pour s’épanouir. Selon certaines estimations, ils sont environ 350.000 hauts cadres algériens qui font le bonheur des pays de l’Occident. Demander à cette diaspora de retourner en Algérie est une prétention irréalisable, puisque ni les compétences expatriées ne sont prêtes à sacrifier des années de labeur à l’étranger ni l’environnement économique du pays ne permet une intégration rapide de cette élite.

La solution, disent les participants à ce séminaire, n’est pas forcément le retour physique, mais seulement l’incitation de ces compétences à investir davantage dans le pays. D’ailleurs, plusieurs recommandations du séminaire ont insisté sur une meilleure participation des compétences expatriées à « une amélioration rapide de l’environnement tant celui de la recherche et de la technologie que celui de l’investissement ». Mais pour donner plus de chances à la réussite de cet ambitieux projet, la diaspora doit bénéficier, avant tout, d’une facilité de circulation entre l’Algérie et son pays d’accueil. Le gouvernement doit aussi accompagner cette élite dans son investissement à travers la mise en place d’organismes spécialisés à l’exemple d’une agence nationale de la valorisation des compétences à l’étranger et d’un fichier national des compétences.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran