L’Algérie à l’heure de l’intelligence économique

L’entreprise algérienne, plus particulièrement celle relevant de la PME, est appelée désormais à se mettre à l’heure de l’intelligence économique pour une meilleure performance et une présence plus efficace sur un marché mondial de plus en plus concurrentiel. La nécessité pour les entreprises algériennes de se mettre au diapason de la concurrence mondiale en faisant de l’intelligence économique leur credo, a été relevée par les participants au colloque international consacré à ce thème plus précis, et dont les travaux ont pris fin lundi à Alger. Les entreprises concernées en Algérie sont le plus souvent des petites et moyennes entreprises qui ne peuvent que recourir à l’Etat, à défaut de pouvoir créer des services spécialisés dans la collecte et le traitement de l’information économique. Très souvent, ces PME/PMI sont incapables de mutualiser leurs besoins et leurs moyens en matière d’acquisition et de traitement de l’information et se trouvent, par conséquent, en situation de dépendance vis-à-vis d’entreprises concurrentes bien plus grandes, ce qui affaiblit leur position stratégique et leur compétitivité.

Le concept d’intelligence économique qui désigne l’anticipation et l’ensemble des actions permettant à une entreprise d’aller vers une option déterminée, compte tenu des informations et des connaissances en sa possession, n’est pas, comme on a tendance à le penser parfois, une nouvelle discipline née de la diffusion, à l’échelle mondiale, de nouvelles technologies et de l’émergence de la société de l’information. En Algérie, voilà plus d’une année déjà, le gouvernement a pris position pour le développement de la culture de l’intelligence économique dans les entreprises avec l’aide de l’Etat. En décembre 2006, le Conseil de gouvernement s’est effectivement penché sur cette question en définissant l’intelligence économique comme une « démarche d’anticipation et de projection dans le futur, fondée sur les liens qui unissent les réseaux des entreprises et ceux des opérateurs économiques ».

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après Le Financier