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L’Algérie accélère la réforme financière

dimanche 25 décembre 2005, par Samir

Les résultats concrets de la réforme financière en Algérie devraient être chiffrables dès 2006 avec notamment l’entrée en service du nouveau système de paiement.

Mourad Medelci, le ministre algérien des finances.

Le thème de la réforme a été longuement débattu hier à l’APN à l’occasion d’une journée d’étude organisée à l’initiative de l’institution parlementaire. Elle a réuni, autour du ministre des Finances, PDG des sociétés d’assurance, des banques, des organismes de crédit ainsi que le ministre délégué à la Réforme financière, M. Karim Djoudi (considéré comme le concepteur de cette réforme), le gouverneur de la Banque d’Algérie, M. Laksaci, le président de l’Association des banques (ABEF), M. Benkhalfa.

A l’ouverture des travaux, le président de l’APN, M. Amar Saïdani, a invité le ministre des Finances à hâter l’élaboration de la loi organique relative à la loi de finances et la loi portant règlement budgétaire, comme promis lors des débats sur la loi de finances 2006 en novembre dernier. Medelci a ensuite précisé, lors de son intervention, que la journée d’étude traduit un engagement pris en plénière d’approfondir le débat sur le système financier national présenté comme une priorité de l’action gouvernementale.

Le grand argentier du pays a encore estimé que la réforme financière est parvenue à « un tournant important dans le processus de sa concrétisation ». Un processus qui « se renforcera de façon déterminée et progressive au cours de l’année 2006 pour se stabiliser définitivement en 2007 ». Il admettra, chemin faisant, que la réforme financière constitue « une condition nécessaire pour un développement dynamique et durable » de l’Algérie.

L’exposé présenté sur la réforme a retracé l’ensemble des mesures prises pour les banques et les organismes d’assurance. Outre la modernisation qui vise à mettre sur le marché de nouveaux moyens de paiement et à améliorer les prestations des banques, la question de la privatisation des banques, avec la première expérience qui touche le CPA, a été évoquée. La refonte des textes en vigueur, la relance du marché financier et du crédit hypothécaire, la nouvelle loi sur les assurances, la loi sur les sociétés d’investissement, la titrisation... sont présentées en tant qu’instruments d’accompagnement de la réforme.

Le gouverneur de la Banque d’Algérie a, de son côté, déclaré que ces réformes interviennent dans une période de stabilité financière, comme en témoignent l’évolution de la masse monétaire (qui provient de l’épargne) avec un taux de 12% et l’évolution du crédit à l’économie avec 13%.

Synthèse de Samir
D’après le Quotidien d’Oran