Accueil > ECONOMIE > L’Algérie accélère son désendettement

L’Algérie accélère son désendettement

lundi 14 août 2006, par Samir

La dette extérieure de l’Algérie atteint désormais 7 milliards de dollars après le récent accord conclu avec l’Italie pour le remboursement par anticipation de la dette algérienne vis-à-vis de Rome, estimée à 1,7 milliards de dollars.

L’Algérie accélère son désendettement.

Ce volume est inférieur au stock de la dette du Maroc et de la Tunisie. C’est aussi un niveau beaucoup moins important que celui de la fin des années 70. Ce stock sera réduit avec la signature du dernier accord avec l’Allemagne d’un montant de plus de 700 millions de dollars et l’arrangement avec le Club de Londres pour 800 millions de dollars. Son volume devrait atteindre 6 milliards de dollars fin 2006.

L’Algérie est en train de parachever le processus de remboursement de la dette par anticipation. Après avoir payé près de 2 milliards de dollars au titre des remboursements par anticipation, elle a effacé, en 2006, la totalité de la dette multilatérale. Depuis l’accord général conclu avec le Club de Paris portant sur un montant de 7,9 milliards de dollars, elle a pu obtenir le remboursement anticipé pour 6,3 milliards de dollars, soit environ 70% du montant global. Il s’agit de la dette rééchelonnée auprès du Club de Paris en 1994 et 1995. En d’autres termes de crédits bilatéraux garantis par les agences d’assurance crédit qui ont bénéficié de reports de paiement et font aujourd’hui l’objet d’un effacement.

L’objectif de ces opérations est fondamentalement de solder la dette la plus chère, celle conclue avec l’Italie et l’Allemagne. En concluant avec l’Italie, l’Algérie réduit de façon substantielle le poids des intérêts versés au titre du service de la dette. Cette réduction du fardeau des intérêts sera plus significative, lorsque l’Algérie aura conclu l’accord avec l’Allemagne.
Selon des estimations, les intérêts vont passer à seulement 600 millions de dollars et le service de la dette à 1 milliard de dollars, soit moins de 1% du PIB. C’est la quasi extinction de la dette extérieure de l’Algérie. Point positif, une partie des réserves de change aura servi au moins à désendetter le pays.

Synthèse de Samir, algerie-dz.com
D’après Liberté