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L’Algérie adopte une loi contre la corruption

mercredi 5 juillet 2006, par Bilal

L’Algérie a récemment adopté une loi contre la corruption pour une meilleure prise en considération des règles de l’éthique et de la déontologie, selon le ministre des Finances, Mourad Meddelci.

L’Algérie adopte une loi contre la corruption.

Lors d’une rencontre organisée, hier, par l’Institut d’économie douanière et fiscale de Koléa (Tipasa), le ministre des Finances, Mourad Meddelci, a déclaré : “L’Algérie a pris en charge la question des règles de l’éthique et de la déontologie en adoptant récemment une loi contre la corruption”, en précisant que “nous sommes l’un des rares pays dans le monde arabe et musulman qui dispose de mécanismes réglementaires de lutte contre la corruption”.

Le professeur Sid-Ali Boukrami est revenu dans son intervention sur l’éthique, la gouvernance et le nouveau contexte international en citant des statistiques comparatives entre l’économie américaine et les pays de l’Afrique du Nord. Il a souligné que “la dette courante liée aux dépenses budgétaires annuelles effectives ne constituerait que 17% de la dette publique globale” de l’Algérie, en soutenant que “ce processus de transfert des obligations des opérateurs économiques au Trésor appelle plusieurs remarques dont la rémunération initiale de 6% d’intérêt sur ces obligations d’État, alors que le taux du marché était de 3%, constitue une subvention indirecte aux banques”. Ces mesures constituent, estime-t-il, un obstacle majeur aux réformes structurelles et à l’utilisation des deniers publics pour combler les déficits des opérateurs.

Il s’agit, dira-t-il, d’une concurrence déloyale et d’une mauvaise allocution des ressources en dégageant les opérateurs d’une obligation des résultats. Le patron du groupe Cevital, M. Issad Rebrab, a affirmé que “l’Algérie doit s’inscrire avec détermination dans une économie mondialisée car c’est une condition indispensable à la création de valeur ajoutée durable et à l’élévation du niveau de vie des Algériens”, en ajoutant que “les entreprises du secteur privé doivent prendre le relais des entreprises publiques pour diversifier la nature des exportations, créer de nouvelles sources de richesse hors hydrocarbures et stimuler la modernisation de l’économie nationale”. Il a énuméré plusieurs facteurs de réussite dont la veille stratégique en menant des études de la réalité du marché, l’acquisition du savoir-faire technologique, l’investissement dans la qualité des hommes et privilégier la recherche systémique d’avantages comparatifs.

Synthèse de Billal, algerie-dz.com
D’après Liberté