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L’Algérie aura-t-elle son autoroute à temps ?

lundi 9 octobre 2006, par Rédaction

Le plus grand projet qu’ait lancé l’Algérie depuis son indépendance, à savoir l’autouroute Est-Ouest, d’un coût global estimé à 11 milliards de dollars, suscite beaucoup d’interrogations malgré les tentatives d’explication du ministre des Travaux publics Amar Ghoul.

L’Algérie aura-t-elle son autoroute dans les délais ?

Beaucoup a été dit, des informations ont fait état du retard dans le lancement des travaux de la réalisation du projet de l’autoroute Est-Ouest. Certains ont même parlé d’une contre-évaluation faite par le ministère des Finances par ordre de la présidence, relevant ainsi un écart d’un milliard de dollars du coût final du projet retenu qui est de l’ordre de 11 milliards de dollars pour l’Algérie. D’autres ont même évoqué la réévaluation faite par le groupe émirati sur demande du président de la République et qui ont abouti à une baisse de 15% du montant initial du coût global du projet d’autoroute.

Amar Ghoul, tout en présentant les projets de son secteur, a tenu à s’expliquer devant la presse sur le projet de l’autoroute Est-Ouest en accusant des lobbyings étrangers et nationaux à vouloir déstabiliser le projet. « S’il y a eu rumeur et pression, c’est parce que le projet suscite une concurrence rude. 11 milliards de dollars suscitent de gros intérêts », dira le ministre. Et d’ajouter : « Il y a eu des tirs croisés et beaucoup de pression, mais je suis un ministre responsable, le projet de l’autoroute Est-Ouest sera réalisé d’ici 40 mois ». Le ministre est revenu pendant plus d’une heure sur toutes les étapes ayant trait à l’octroi du marché de l’étude initiale, à l’appel d’offre international jusqu’à l’octroi du marché aux Chinois et aux Japonais. Il a tenu à préciser que toutes les décisions ont été prises conjointement avec la commission nationale des marchés qui est sous la tutelle du ministère des Finances.

Le ministre a démenti les informations relatives à l’écart d’un milliard de dollars du coût global du projet. « Il ne s’agit pas d’un marché de gré à gré mais d’un contrat qui s’est fait sur la base d’un appel d’offre international (...) C’est-à-dire soit on prend le projet, soit on le rejette sans rajouter un centime de plus », explique le ministre en évoquant dans ce contexte les résultats du groupe émirati qui a été chargé d’établir une réévaluation du coût du projet. Selon le ministre, le groupe émirati a attesté que le coût, c’est-à-dire les 11 milliards de dollars, est compatible avec l’envergure et la taille du projet, le plus grand qu’ait connu l’Algérie. Amar Ghoul a souligné que selon le cahier des charges la partie algérienne a fixé « le coût plafonné » qui n’est ni révisable, ni actualisable.

Synthèse de Mourad, algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran