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L’Algérie célèbre la journée du rein

vendredi 14 mars 2008, par Rédaction

L’Algérie qui a célébré la journée mondiale du rein compte environ six millions de personnes qui présentent des risques de maladies rénales selon les experts.

La journée du rein célébrée en Algérie.

Douze années après la réalisation de la première greffe rénale en Algérie, le 16 juin 1986, la néphrologie aura connu un grand essor. Avec 12 000 cas d’insuffisance rénale chronique, le combat contre cette pathologie n’est pas près de cesser. En effet, plus de 2,25% du budget de la santé sont destinés à la prise en charge de l’insuffisance rénale chronique et de la transplantation. Trois-quarts des cas susmentionnés étaient traités par dialyse et les tiers restants par greffes rénales. Ce sont là les statistiques exposées par la Société nationale de néphrologie dialyse et transplantation. Réunis hier autour d’une table ronde au forum d’ El Moudjahid, les néphrologues ont retracé l’évolution de cette spécialité et ses réalités. Doyen des néphrologues algériens, le Pr Benabadji Mohamed précisera que la maladie rénale est avant tout une question de prévention. Mais la solution aux IRC reste, selon lui, la transplantation. De ce fait, « les CHU ont lancé un programme de greffes rénales qui aurait donné lieu à 116 greffes en 2007 ».

On compte quelque 839 patients vivant avec des greffons, dont 389 greffés en Algérie. Grâce à la réactivation du programme national de transplantation rénale en Algérie, près 116 greffes à partir de donneurs apparentés sont réalisées annuellement dans 12 centres greffeurs. « L’objectif demeure d’atteindre les 200 greffes par an », espère le Pr Tahar Rayane, secrétaire général de la SNADT. Cependant, l’incidence de l’IRC est de « 4 000 à 4 500 nouveaux cas par an », précise-t-il. Ainsi, près de 10 000 patients sont traités au niveau des 100 230 centres existant. Toutefois, les membres de SNADT ont mis l’accent sur le coût élevé de la prise en charge de la maladie rénale. Le coût moyen d’une hémodialyse varie entre 7 000 DA en centre privé et 12 000 DA au sein des structures sanitaires publiques. Sachant qu’un patient nécessite deux à trois séances par semaine. A ce titre, les intervenants assurent de leur combat « pour une réduction des coûts des médicaments » destinés aux aux patients souffrant d’insuffisance rénale en Algérie. Longtemps considéré comme sujet tabou, le prélèvement d’organes sur des cadavres a été suscité. Il s’agit d’un problème pluridisciplinaire et beaucoup plus un problème de société. La sensibilisation à ce sujet demande la participation active de religieux, psychologues et autres spécialistes, ont souligné les participants.

Synthèse de Mourad, www.algerie-dz.com
D’après le Soir d’Algérie