L’Algérie croulera sous les pétrodollars en 2006

L’impact de cette poursuite de la flambée des prix du pétrole sur l’économie nationale reste positif. Mieux, si la tendance se poursuit, la barre des 50 milliards de dollars de recettes tirées des exportations d’hydrocarbures sera dépassée. En effet, les entrées tirées des hydrocarbures ont atteint le 1er semestre 2006 25 milliards de dollars. Ce qui constitue un nouveau record en termes d’entrées. L’année dernière, les recettes étaient de l’ordre de 20 milliards de dollars, durant la première période et de 25 milliards de dollars durant la seconde, culminant à 45 milliards de dollars au cours de l’exercice précédent.

Cette manne aura pour effet la progression des réserves en devises de l’Algérie, et ce, en dépit des remboursements massifs par anticipation de la dette extérieure. Ce matelas de devises pourrait culminer à plus de 70 milliards de dollars à la fin de l’année contre 67 milliards de dollars actuellement. Ces réserves progressent, rappelons-le, à un rythme de 2 milliards de dollars/mois. Cet excédent permet de couvrir trois ans d’importations.

Du reste, les entrées fiscales pétrolières de l’Algérie seront supérieures à l’année dernière accroissant les fonds de la Caisse de régulation et permettant de mobiliser d’importantes sommes pour les besoins du plan de relance bis. Paradoxalement, ces énormes surplus ne favorisent pas une meilleure capacité d’absorption de ces liquidités. Faute de multiplication d’entreprises locales d’envergure et efficaces, les restes à réaliser sont également énormes, traduisant une maîtrise insuffisante dans la gestion des projets entraînant un grand gaspillage de l’argent public.

Synthèse de Souad, algerie-dz.com
D’après Liberté