L’Algérie dispose d’un trésor de guerre de 50 milliards

« L’Algérie est passé de la civilisation du muet à la civilisation du parlé. Cela peut créer quelques appréhensions pour autant que vous restez dans la ligne de votre pays, personne ne vous fera de reproches, ni ne vous demandera des comptes si vous vous trompez de bonne foi. Il s’agit de rectifier et améliorer la prestation au fur et à mesure. Ou alors nous laissons le terrain aux autres, à l’ignorance », a précisé le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, sommant presque les diplomates à se jeter dans la bataille médiatique et d’opinion.

En d’autres termes, « l’Algérie, il faut l’avoir dans les tripes et quand on l’a dans les tripes on la défend ». Sur le terrain économique, il dira que la diplomatie, c’est avant tout de l’économie. Pour vendre l’image de l’Algérie, l’argumentaire est assez lourd. Un plan de charge de 55 milliards de dollars, 40 milliards de dollars d’investissement attendus au niveau des entreprises et un code de conduite.

« Tous nos marchés sont ouverts aux opérateurs nationaux et étrangers dans le strict cadre des appels d’offres, de la compétition et de la transparence ». L’Algérie a l’intention de financer en quasi-totalité tous les projets. « Pas de crédits. Nos banques ont des sous et des taux d’intérêt intéressants à 5,25% inscrits dans un mouvement de descente ». Les réserves de changes ont dépassé, selon Ahmed Ouyahia, la barre « des 50 milliards de dollars » et la dette extérieure a diminué sous la barre « des 18 milliards de dollars ». Il y a également l’OMC et l’Union européenne.

En clair, les chefs de postes diplomatiques et consulaires sont appelés à devenir « les VRP » de l’Algérie. Il leur ait demandé « d’être à l’écoute » de tout ce qui peut servir les intérêts de l’Algérie. Le chef du gouvernement a également instruit les diplomates à être plus à l’écoute de la communauté nationale à l’étranger tant son apport peut être important. « La machine complète de la représentation extérieure doit accorder un intérêt plus grand à la communauté à l’étranger. C’est une obligation constitutionnelle ».

Ahmed Ouyahia espère également en faire « un lobby, un relais » au service des intérêts de l’Algérie. « Si nous ne transformons pas la communauté en lobby, elle sera fatalement le lobby d’un autre ». Il les a aussi priés d’informer les membres de la communauté sur l’évolution de l’Algérie.

Synthèse de Mourad
D’après Le Quotidien d’Oran