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L’Algérie doit faire appel aux intelligences étrangères

vendredi 23 novembre 2007, par Ahlem

L’Algérie devrait se doter d’un organisme de planification regroupant des experts nationaux et étrangers selon l’économiste Abdelhak Lamiri.

L’Algérie a besoin de cadres de haut niveau.

M. Lamiri, qui s’exprimait à l’occasion de la conférence sur les domaines d’activités du secteur public économique organisée à Alger par la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité, a cité l’exemple de la Chine qui a instauré l’Institut de planification qui lui a été d’une grande aide pour réaliser ses réformes économiques dont l’équilibre régional et le développement de son secteur industriel. Pour cet économiste, le rôle initial de l’Etat n’est pas la gestion mais la régulation. « L’Etat fait de la politique, établit une législation mais quand il s’agit de planifier ou de gérer, il devrait faire appel à ses compétences et même aux intelligences étrangères ». « La Chine et l’Inde ont bien importé l’intelligence étrangère pourquoi l’Algérie ne le ferait pas d’autant qu’elle en a les moyens ? », s’est-il interrogé.

M. Lamiri a constaté que l’Algérie dispose d’une multitude de centres de décision mais qui ne pourraient jamais être cohérents. « Ainsi, le ministère de l’Agriculture dispose de son centre de décision pour établir et appliquer le plan PNDAR, celui des Finances dispose de son centre de décision pour mener les réformes bancaires et financières, etc. Au lieu de disposer d’un cerveau, nous avons une cinquantaine de cervelles », a-t-il ironisé. Le conférencier impute la situation critique du pays au système socialiste qui a régi l’économie nationale depuis l’indépendance. « Un système qui a prouvé son échec à travers le monde », a-t-il argué. Formel, M. Lamiri a souligné que l’économie de marché adoptée par l’Algérie depuis plus d’une dizaine d’années ne pourrait pas réussir tant que l’économie reste dominée par le secteur public. « Or, nous avons un secteur public dominant qui représente plus de 30 % du produit intérieur brut ».

Synthèse de Ahlem, www.algerie-dz.com
D’après Le Jeune indépendant