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L’Algérie doit miser sur l’agroalimentaire et la chimie-pharmacie

mardi 17 octobre 2006, par Kahina

L’Algérie qui bénéficie d’une situation financière très favorable, doit privilégier l’investissement dans les secteurs de l’agroalimentaire et de la chimie-pharmacie d’ici 2010, selon un document réalisé par le bureau d’études Booz Allen Hamilton.

L’Algérie doit développer l’agroalimentaire et la chimie-pharmacie

Le document identifie les éléments-clés qui définissent la politique industrielle actuelle, telle qu’elle apparaît aux investisseurs nationaux et internationaux. Il a proposé les meilleurs branches et secteurs industriels considérés comme stratégiques, dans le sens où ils peuvent créer une valeur à long terme défendable (revenus profitables, investissements rentables et emplois qualifiés, valeur d’entreprise et du capital), au vu de leurs performances récentes et soutenues. Dans le constat, le rapport fait ressortir la prévalence des hydrocarbures dans la composition du PIB algérien, qui a tendance à se renforcer, le commerce et les services à stagner, et l’industrie à régresser. Parallèlement, quasiment toutes les branches industrielles en Algérie ont régressé de 30% en volume sur 10 ans.

Le document souligne que l’environnement fait ressortir huit faiblesses récurrentes qui freinent l’investissement tant national qu’international. Il s’agit de la lenteur de la privatisation et des réformes en Algérie, de la pénurie du foncier industriel, du manque d’accès au financement, des barrières administratives, de la gestion des ressources humaines et des problèmes de main-d’œuvre, de l’inadéquation des infrastructures, des contraintes à l’exportation, et enfin de la concurrence déloyale. “La dépendance technologique propre à l’outil industriel existant ne peut plus s’accorder de l’absence d’ouverture du capital vers les groupes internationaux et du contrôle rigide du commerce extérieur”, soutient le document. Pour les entreprises privées, précise le rapport, “les performances sont encore freinées par le savoir-faire entrepreneurial limité, mais aussi par la difficulté d’accès aux technologies modernes et par des normes de qualité obsolètes ou non conformes à celles de l’UE”.

De façon générale, l’accès au crédit est limité ou prohibitif pour les entreprises privées. Les charges fiscales sont proches des niveaux européens et sont à la fois trop importantes et associées à un système fiscal complexe et d’application aléatoire. Le poids historique de la lourdeur bureaucratique en Algérie caractérisant l’ensemble des organismes qui interviennent dans le cycle de vie de l’entreprise est une entrave constante au fonctionnement efficient de celle-ci. Leur disparition ne sera que progressive. Ceci est probablement aggravé par un système judiciaire trop lent, peu transparent et non adapté à une économie moderne. La déficience des réseaux de distribution des matières premières, matériaux et/ou pièces de rechange rend impossible la réactivité et la logistique demandée par la sous-traitance internationale. La faiblesse des infrastructures de services et la difficulté d’acquisition du foncier industriel posent le problème des facilités matérielles à créer de nouvelles activités. “La politique industrielle doit donc conjuguer des mesures institutionnelles, des mesures fiscales, des mesures bancaires, des mesures opérationnelles, des mesures dérogatoires pour des investissements stratégiques”, recommande l’étude.

Synthèse de Kahina, algerie-dz.com
D’après Liberté