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L’Algérie doit mobiliser sa diaspora scientifique

samedi 3 mars 2007, par Bilal

Le manque de cadres qualifiés en Algérie impose au gouvernement de prendre de mesures concrètes pour attirer la diaspora scientifique algérienne dans la mère partie via une offre financière conséquente et des conditions de travail aux standards internationaux.

Le développement de l’Algérie nécessite une main d’oeuvre qualifiée.

Mohamed Bahloul, directeur de l’Institut de développement des ressources humaines (IDRH), reconnaît l’existence d’un potentiel humain, mais qui nécessite toutefois une requalification pour les besoins de l’économie. Le recours au recrutement de compétences étrangères ne doit pas être, ajoutera le directeur, un choix absolu mais une option qui optimise les décisions. Pour lui, il faut croire en la mobilité des RH, quelles soient les nôtres ou celles qui viennent des autres pays. L’ère de la mondialisation impose ce mouvement. “Il y a lieu néanmoins de veiller à un équilibre entre les compétences qui partent de l’Algérie vers l’étranger et celles qui arrivent de l’extérieur”, avertira-t-il.

L’Algérie doit détenir, est-il mentionné dans le document, un plan spécial pour mobiliser la diaspora scientifique, technique et économique qui active à l’extérieur. “Encore faut-il que les salaires soient conséquents en Algérie et les organisations qualifiantes, motivantes et incluantes des compétences”, rétorquera-t-il. Par ailleurs, de gros efforts doivent être consentis car, relèvera-t-il, 30 % de la population active sont analphabètes en Algérie. Plus de 15% des Algériens en activité ont un niveau primaire, alors que 50% n’ont pas franchi le cap du secondaire.

“Nous sommes loin des standards internationaux en matière de compétitivité par rapport au système éducatif qualifiant”, dira M. Bahloul qui constate que de graves erreurs de stratégie ont été commises en Algérie dans les restructurations industrielles qui ont été réalisées, notamment dans les années 1980 et 1990. “On a complètement dépossédé l’industrie algérienne de sa courbe d’apprentissage et du savoir-faire. Les meilleures compétences ont été éclatées et dispersées à l’issue des ces restructurations”, conclura Mohamed Bahloul.

Synthèse de Billal, www.algerie-dz.com
D’après Liberté