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L’Algérie doit tirer des leçons de la crise internationale

jeudi 16 avril 2009, par Rédaction

L’Algérie qui demeure relativement épargnée par la crise internationale doit tirer les leçons qui s’imposent pour diversifier et morderniser son économie.

L’Algérie demeure dépendante des hydrocarbures.

Dans leur quasi-totalité, les analyses développées par les instituts de prospective en rapport avec la crise mondiale traitent essentiellement de ses répercussions sur les pays de l’OCDE ainsi que des voies et moyens que ces derniers mettent en œuvre pour tenter d’y faire face.En général, les think tanks les plus en vue font peu cas dans leurs travaux analytiques des économies en développement qui se retrouvent ainsi marginalisées quand elles ne sont pas carrément ignorées.Cette occultation soulève un certain nombre de questions notamment quant à la position que des pays comme l’Algérie devraient adopter à l’égard des évaluations intéressant l’économie mondiale. Quelle démarche convient-il de promouvoir à cet effet sinon pour concevoir une doctrine du moins pour disposer d’un appareil institutionnel favorisant quelque autonomie dans l’appréciation des conjonctures extérieures ? S’interroger de la sorte ne signifie pas pour autant qu’il faille se désintéresser des études d’origine étrangère dont on peut toujours tirer des enseignements utiles. Au reste, des approches comparatives sont parfaitement envisageables, y compris à partir d’indicateurs décryptés par les experts comme ne concernant a priori que les seuls pays occidentaux et les pays émergents. Ainsi en est-il des projections que suscitent les bons du Trésor américain, l’inflation mondiale, les sociétés-écrans ou les paradis fiscaux.

Pendant longtemps, on a soutenu que l’économie algérienne restait préservée de la crise du fait qu’elle n’était pas structurellement intégrée dans les stratégies financières internationales et les logiques des marchés. Pourtant et même si elles sont décortiquées par les laboratoires d’idées au regard des réactions qu’elles soulèvent dans les seuls pays qui comptent sur la scène économique mondiale, les thématiques précitées restent parfaitement transposables hors de leurs zones d’origine. Une telle extrapolation n’obéirait d’ailleurs pas qu’à des considérations informatives, elle permettrait à l’Algérie de mettre à niveau ses dispositifs de gestion bancaire et financière non seulement par rapport aux orientations dégagées lors du sommet du G20 de Londres, ce qui est en soi positif, mais aussi eu égard à nombre de mises en garde pertinentes des instituts de prévision. Il est toujours intéressant de prendre note de ces anticipations d’autant que beaucoup d’entre elles restent nuancées dans les conclusions et rigoureuses quant aux sources documentaires exploitées ; en outre, les études critiques sur lesquelles elles prennent appui sont ouvertes sur la société civile dont les avis et opinions sont recueillis via des gestionnaires cohérents. Naturellement, on peut ne pas partager tel ou tel argument et émettre des réserves sur les pronostics arrêtés quant aux évolutions de la crise, mais on ne peut nier que de tels travaux enrichissent la réflexion et incitent à poser un regard critique sur les problématiques en cause, autrement dit à s’intéresser à leur complexité. Enfin, il est de notoriété publique que les dirigeants des pays occidentaux se servent de ces analyses comme des outils d’aide à la compréhension des questions géostratégiques pour une prise de décision qu’ils veulent techniquement éclairée. Il est donc important, s’agissant de l’Algérie, que l’anticipation fonde les ajustements dont la conduite des réformes a besoin et prennent en considération de façon concrète et pratique les risques encore nombreux qui pèsent sur l’économie algérienne.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Jeune Indépendant