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L’Algérie en retard dans l’intelligence économique

mardi 2 septembre 2008, par Rédaction

Le développement de l’intelligence économique en Algérie est jugé important pour la survie des grandes entreprises algériennes.

L’intelligence économique en Algérie.

Dans nos moeurs politiques en Algérie, l’information économique et sociale a toujours été reléguée au second plan, ce qui n’est pas sans conséquence négative directe sur de nombreux « ratages » dans la planification de l’action de l’Etat dans sa mission de gestion des affaires publiques. En fait, ce que l’on appelle aujourd’hui « l’intelligence économique », ou la « bonne gouvernance » selon une version plus « à la mode », est en réalité une aptitude des gouvernants à maîtriser l’information, à prévoir ce qui va se passer pour être capables de se projeter dans l’avenir avec une marge d’erreur la plus réduite possible. L’information statistique a une importance telle que des actions de développement peuvent être planifiées dans le temps et dans l’espace à des échéances pouvant aller jusqu’à des décennies, voire un siècle. L’installation, la semaine dernière, du Conseil national de la statistique intervient justement à un moment où l’Algérie « trébuche » à cause d’un manque cruel d’une information économique et sociale fiable et crédible à même « d’aiguillonner » l’action des pouvoirs publics dans la bonne direction.

Parce que les institutions existantes, sans préjuger du travail qui est le leur, à l’exemple du Conseil national économique et social (CNES) et de l’Office national des statistiques (ONS), sont restées jusque-là « confinées » dans un simple rôle de « chiffreurs », il est présentement urgent de donner à l’information économique et sociale en Algérie une place de choix dans toute action de planification à court, moyen et long terme du développement dans ses multiples dimensions, d’abord humaine, ensuite stratégique, dans le sens où elle doit considérer dans une approche globale et intégrée toute la problématique d’un essor durable des populations. Aussi vrai que le nouveau Conseil national de la statistique aura une mission de premier plan à accomplir en tant qu’instrument scientifique de coordination et d’animation de l’information statistique pour une maîtrise de l’action de développement, il n’en demeure pas moins valable que d’autres mécanismes restent à imaginer pour faire cesser ce sentiment tenace que le pays navigue à vue.

Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com
D’après le Quotidien d’Oran