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L’Algérie engagée dans l’économie de marché

lundi 22 septembre 2008, par Samir

L’Algérie continue sur la voie de l’économie de marché même si elle entend mieux contrôler les investissements privés nationaux et étrangers.

L’Algérie choisit l’économie de marché.

Ahmed Ouyahia, secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND, libéral) et Chef du Gouvernement, vient de l’affirmer à l’issue d’une réunion de son parti : « Il n’y a pas de changement de cap sur le plan économique en Algérie. Il y a affinement de la méthode. Les réformes continueront sur le modèle libéral ». Certains observateurs nationaux avaient interprété des décisions annoncées en août par les autorités algériennes comme un retour à l’interventionnisme étatique et même au « nationalisme patriotique ». Parmi ces décisions figure le renforcement du contrôle sur les sociétés étrangères désireuses d’investir en Algérie, par le biais de partenariats dont l’Etat détiendra désormais 51% du capital. Un investisseur étranger ne pourra plus acheter de terrains domaniaux et ne bénéficiera que d’une cession de ces terrains pour une durée de 33 ans renouvelable mais ne pouvant excéder 99 ans.

Une succursale d’un groupe étranger paiera en outre 15% d’impôts sur ses bénéfices transférables vers sa société mère hors d’Algérie. Les investisseurs sont obligés d’investir une partie de leurs bénéfices sur place, et les plus values réalisées à l’occasion de la vente d’actions ou de parts sociales seront imposées. Enfin, l’Etat se réserve un droit de préemption à l’occasion de vente d’une société algérienne qu’il jugerait stratégique. Démentant un tournant dans la politique économique algérienne, M. Ouyahia a souligné que l’économie de marché reste la feuille de route du gouvernement. Mais « cela ne nous empêchera pas de revendiquer une plus grosse part du marché » ni de « venir au secours des entreprises nationales », a-t-il ajouté. Cette politique avait en fait été annoncée dès le 26 juillet et réaffirmée fin août par le chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika. Il avait alors souligné que « l’Algérie a besoin d’investissements productifs » mais « fondés sur un partage équitable des avantages et des bénéfices entre l’investisseur national ou étranger et la collectivité nationale algérienne ».

Synthèse de Samir, www.algeire-dz.com
D’après Le Financier