Accueil > ECONOMIE > L’Algérie entre croissance économique et environnement

L’Algérie entre croissance économique et environnement

jeudi 21 juin 2007, par Souad

L’Algérie ambitionne de concilier une croissance économique soutenue et la nécessité de mettre en place une stratégie de protection de l’environnement.

L’Algérie s’engage pour la protection de l’environnement

“La Méditerranée court un grand danger”, l’avertissement émane des animateurs de la 11e Conférence euroméditerranéenne sur la transition économique organisée les 18 et 19 juin à Bruxelles sur le thème “Les économies méditerranéennes face au défi environnemental immédiat”. La dégradation de l’environnement s’est accélérée en engendrant des coûts très élevés. Du coup, le développement de la région risque d’être compromis. Le directeur du centre régional du Plan-Bleu, Henri-Luc Thibault, dans une présentation du rapport prospectiviste “Méditerranée, les perspectives du Plan-Bleu sur l’environnement et le développement à l’horizon 2025”, évoque des perspectives assez sombres. Les préoccupations des pays du Sud y compris l’Algérie, aujourd’hui, convergent toutes vers les objectifs de réalisation d’une croissance forte et durable, pour justement résorber le chômage et élever le niveau de vie de leur population. Cependant, à juste titre, les défenseurs de l’environnement expliquent que la dégradation de l’environnement a un coût, parfois très élevé.

Un coût économique que des études des programmes des Nations unies ont relevé. Dans les pays sud de la Méditerranée, il varie entre 2,6% du PIB à plus de 4% du produit intérieur brut. En Algérie, ce coût serait de 3,6% du PIB de l’année 2004. Ce qui correspond à 97 milliards de dinars, soit environ 1,5 milliard de dollars. Depuis, notre environnement, s’est certainement davantage dégradé, en dépit des efforts de sensibilisation entrepris par le ministère de l’Environnement. “Concilier l’économie et l’environnement est possible et c’est urgent”, souligne Henri-Luc Thibault. L’enjeu réside dans trois secteurs : l’eau, l’énergie et le transport. Pour beaucoup, les tendances énergétiques actuelles ne sont pas viables. II faut chercher d’autres sources énergétiques, renouvelables, moins polluantes et plus propres. L’Afrique est identifiée par de nombreuses recherches comme le continent le plus vulnérable aux impacts des changements climatiques projetés, car la pauvreté généralisée à l’intérieur de ses frontières limite ses capacités d’adaptation.

Synthèse de Souad, www.algerie-dz.com
D’après Liberté